Akos Verboksy
Une semaine c’est court pour faire le bilan d’un passé familial exhumé au fil des rencontres. C’est pourtant le projet du narrateur, qui traverse l’Atlantique pour atterrir à Budapest, où il a passé son enfance. Avec un objectif, retrouver la maison au grenier situé au rez-de-chaussée, que son père avait entrepris de restaurer pour y abriter les actrices de sa vie amoureuse dissolue ! C’est en compagnie de son ami d’enfance qu’il partira à la recherche de la bâtisse, l’occasion de faire resurgir les anecdotes du passé.
Roman nostalgique, qui fait la part belle aux aléas de la mémoire, qui sait si bien brouiller les pistes. La lecture est plutôt agréable, mais il est facile de se perdre parmi les générations évoquées, d’autant que les souvenirs émergent au fil des rencontres et ne respectent pas une chronologie ordinaire.
Hommage au père, malgré tout, malgré les infidélités et la tendance à s’alcooliser et malgré le fossé qui sépare cet homme du père idéal, celui que le narrateur fantasmait dans ses écrites d’enfance. Aucun jugement, pas d’indulgence non plus, c’est un constat et une analyse de ce sur quoi s’est construit le narrateur.
304 pages bruit du monde 4 janvier 2024
Rien ne pouvait plus mal résumer ce qui était mon père que le kitch d'une fontaine musicale et les bondieuseries d'un prêtre. En même temps, personne n'avait envie de partager des anecdotes touchantes ou cocasses, ni d'écouter une version magyar de My Way.
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Pour traiter une maladie, ce n'est pas une épouse, une sœur, une fille, un fils, ce qu'il faut, c'est des médecins et des infirmières, mais surtout des patients prêts à être soigné. J'ai fini par comprendre que tant que le malade refuse de reconnaître son mal, on ne peut rien pour lui.
Né en Hongrie, Akos Verboczy est arrivé au Québec à l’âge de onze ans. Il a été chroniqueur, rédacteur de guides, de discours et de rapports officiels
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