Marie Kelbert
Le Buzuk est un chien. Un petit chien en deuil de son maître et qui le fait sentir à la veuve de celui-ci, en multipliant les signes de révolte. Mais si l’histoire lui fait la part belle, le coeur du récit n’est pas là. Dans la petite ville du bord de mer où se situe l’intrigue, un terrain est convoité par une société qui voudrait y installer un parcours de golf, juste devant la mer ! Cela ne fait pas l’affaire des locaux et le conflit est récupéré par une bande de jeunes en marginaux qui viennent occuper les lieux.
Beaucoup d’humour dans cette fable moderne, où l’héroïne qui appartient à la caste des séniors s’implique dans l’affaire en cours, au grand désarroi de ses enfants, qui préféreraient la voir consacrer ce qui lui reste d’énergie à des tâches plus classiques, macramé et confitures.
Cependant, le récit est un peu confus et la construction pose question. C’est dommage car les romans qui intègrent les expressions bretonnes ne sont pas légion…
232 pages Viviane Hamy 22 août 2024
Il fait très beau depuis quelques jours, après une première semaine, pluvieux et froide qui a fait fuir les quelques aventureux qui avaient eu des velléités de choisir le nord Finistère comme un lieu de villégiature. Une témérité mal récompensée.
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Et alors, et s'ils étaient venus justement, pour ça, parler aux mouettes, défendre le lapin de garenne, le crabe tacheté ou le maquereau agile, ces jeunes sont nos alliés. Et puis je me suis dit, calme-toi, Joséphine ; si tu n'es pas une mouette, tu n'es pas Jeanne d'Arc non plus.
Née en 1958, Marie Kelbert a enseigné les lettres en Bretagne, à Johannesburg et à la Réunion. Le Buzuk est son premier roman
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