Jean Nainchrik
De cet amour profond, comme on peut l’éprouver à l’âge des premiers émois, est issu un très beau texte, un vivant hommage à Léo, étoile parmi les étoiles.
Dès les premiers regards, ils étaient reconnus, sans doute, et avec l’émerveillement que procure le sentiment de la chance de s’être compris. Et pourtant le temps va les séparer. Mais pour Jean cette passion obsédante ne le quittera jamais. Une lettre trouvée au hasard d’un tri, confinement oblige, va faire ressurgir ce passé toujours là, en filigrane.
On perçoit à travers ces lignes la force de l’amour ressenti. La fulgurence de leur liaison furtive, mais intense. Aucun doute là-dessus. Les styles se mêlent, poésie, lettres, ou récit plus classique, comme s’il ne fallait pas rater l’expression du ressenti. On comprend.
En revanche le mélange des époques m’a perturbée, perdue un peu, et m’a semblé contre-productif.
Il n’en reste pas moins un très émouvant roman d’amour, dont l’échec n’a pas atténué la force.
176 pages Récamier 9 janvier 2025
Il y a cette phrase qu’il a gardée en mémoire et celui a dite un jour son oncle Bolek : « Crains qu’un jour un train ne t'émeuve plus »
*
Léo Léo
C’est moi Jean
Sais-tu où je suis
Me vois-tu de l’un de ces deux côtés
Où tu te trouves toi
Celui du ciel
Celui du dessous de la terre
Et je suis là devant ce tombeau
En cette journée où il fait si doux
Si tiède et si bleu
Né en 1941 Jean Nainchrik est ingénieur de l'aéronautique. Il est devenu journaliste après avoir écrit des articles dans un journal interne à la base aérienne de Creil pendant son service militaire.
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