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Hypothermie

Arnaldur Indridason





Ce n’est pas d’effroi mais de froid que nous fait trembler Indridason au cours de ce récit islandais. Le gel est partout sauf dans le cerveau d’Erlendur, dont l’intuition le pousse à s’interroger sur d’anciennes disparitions non élucidées, avant que les affaires ne soient classées, ainsi que sur le décès d’une jeune femme tourmentée, dont l’histoire familiale complexe lui laisse entrevoir une autre éventualité que le suicide. Dans ce cas notre enquêteur se met en mode «acharnement» jusqu’à ce que la vérité se fasse jour. 
Les difficultés personnelles du commissaire nous le rendent proche, car humain, que ce soit du fait de ses relations avec sa famille, assez proches du zéro sur l’échelle thermométrique de la bonne entente (quand les enfants se mêlent de rabibocher leurs parents....), ou de la perte accidentelle de son petit frère, lors d’une tempête de neige (encore le froid!).
Le froid est donc le fil rouge qui donne une cohérence au roman, qui se lit bien, hormis les noms de lieux dont on n’imagine même pas que l’on puisse les prononcer; heureusement les noms des personnages sont plus abordables bien qu’également très exotiques. C’était pour moi une découverte, mais je rejoindrais volontiers le commissaire pour suivre son cheminement obstiné vers la résolution d’autres énigmes. 
A noter une petite fatigue du traducteur ou du typographiste, qui associe dans un même cabinet médical des cardiologues, des ORL et des ....phrénologues (p211 de l’édition Points poche). Il y a longtemps que la médecine a renoncé à identifier les criminels sur l’aspect des bosses de leur crâne, par contre les néphrologues ont sûrement pignon sur rue en Islande.


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