Abonnés

La vie très privée de Mr Sim

Jonathan Coe























Un roman gigogne!
 Si la vie privée de Mr Sim ne vous passionne pas, ce qui a fort peu de chance d’arriver, vous pourrez peut-être trouver votre bonheur avec les confessions de son père, ou encore avec le récit de la supercherie du navigateur solitaire Crownhurst, ainsi qu’avec les nombreuses tranches de vie des amis ou relations du héros. On a en effet plusieurs tiroirs de narration, ce qui est fait qu’il n’est jamais ennuyeux. Ce n’est pas le seul artifice : la vie privée de Mr Sim est en effet très riche dans sa banalité. Il n’est pas loin d’être le parangon du looser, la médaille d’or des mauvais choix et des erreurs de communications. Il faut dire que d’emblée, l’auteur lui a plombé le décor : en arrêt de travail pour dépression, séparé, pas d’ami, tentative de renouer avec son père aux antipodes ratée....C’est la que commence un road movie qui va conduire notre héros de Londres aux îles Shetland,  pour faire la promotion de brosses à dents écologiques c’est du moins le projet de départ! car se retrouver seul, même au volant d’une Prius toute neuve et entièrement gadgetisée, ça fait gamberger; et les moments intenses d’échange avec Emma, la dame du GPS sont hilarants (c’est un des points forts du roman). Cette situation le remet également dans les conditions du navigateur Crownhurst auquel il va complètement d’identifier. Ceci constitue la trame principale du roman. Mais on y rencontrera aussi Poppy, une jeune femme dont le métier est de fournir des alibis aux maris volages utilisant les vols internationaux, Roger, un dandy grenouillant dans le milieu de la finance, ami du père de Maxwell, Trevor, le vendeur de brosses à dents, Allison, l’amie d’enfance, tous catalyseurs d’une prise de conscience rédemptive. A moins que tout cela ne soit illusion....

J’ai adoré ce roman, à l’humour typiquement anglais, qui regorge de situations burlesques et de révélations inattendues; l’auteur joue en fait le rôle du GPS et vous mène tambour battant dans ces aventures mouvementées. dont la fin (que je tairai bien entendu) m’a totalement bluffée

Lu sur Sony reader PRS 505

2 commentaires:

  1. Vous avez donc lu ce livre à partir d'un lecteur numérique ? Je m'intéresse de plus en plus à cette évolution, sans y adhérer faute du matériel adéquat. Actuellement j'ai testé le logiciel mbpocket sur mon ordi. Je ne me vois pas lire un roman comme cela, sur un écran 27 pouces. Notre bibliothèque s'est équipée de liseuse SONY en prêt.
    Avez-vous un avis ? Merci et bonne journée.

    RépondreSupprimer
  2. Les DRM limitent l'utilisation des livres achetés à un logiciel dédié, qui en plus dans le cas de Sony n'est pas très abouti (ça plante sans arrêt). Ils interdisent de plus le prèt des livres. Vous trouverez de nombreux articles sur le sujet sur le net
    Pour ma part j'utilise pour ajouter les livres sur ma liseuse le logiciel Calibre qui est très bien fait. Or je ne peux pas y ajouter les livres que j'achète s'ils ont des DRM.
    C'est pourquoi je les supprime. En toute bonne conscience, car je ne suis pas une hackeuse, et je suis contre le téléchargement illégal à tout va, mais dans ce cas, le consommateur est pris en otage

    RépondreSupprimer

Article le plus récent

Le nain de Whitechapel ⭐️⭐️⭐️

Articles populaires