- Poche: 474 pages
- Editeur : Le Livre de Poche (3 mai 2001)
- Collection : Policier / Thriller
- Langue : Français
- Traduction : Hélène Narbonne
- ISBN-10: 2253171824
- ISBN-13: 978-2253171829
La couleur de la couverture sied particulièrement avec cet opus de Patricia Cornwell : c’est noir, très noir. Certes spécialité de médecin légiste n’incite pas à la franche rigolade, mais cette fois tout s’en mêle pour créer une atmosphère globale glauque : Kay Scarpetta ne se remet pas du deuil de Benton, elle est en mauvais termes avec sa nièce Lucy, et pour couronner le tout, l’ambiance à l’institut médico-légal est épouvantable (un kleptomane sévit dans les locaux, des mails circulent sans l’assentiment de leur auteur, quelqu’un se fait même passer pour elle sur un blog). Sa légitimité est en jeu et tout ça sent le trafic d’influence d’origine politique. Quant à Marino, il est rétrogradé et en passe de carrément perdre son boulot. Tout ceci survient alors que deux nouvelles têtes ont pris leur fonction au sein de l’équipe policière, pas sympa du tout.
Dans cette ambiance conflictuelle et stressante, Scarpetta est sollicitée pour l’autopsie d’un cadavre découvert en piteux état dans un container de cargo. La scène de crime est intrigante : la victime porte des vêtements de luxe à l’envers, et des poils longs et soyeux sont retrouvés un peu partout. Lorsqu’un autre crime a lieu avec le même mode opératoire, et la présence de ces poils, l’enquête prend une autre dimension et le recours à Interpol s’avère nécessaire.
Certes Scarpetta n’a jamais été la reine des clowns, mais là il lui faudrait un léger antidépresseur et quelques séances de psy. Cela ne l’empêche pas de rester très rigoureuse et tenace dans son travail et on pourrait presque dire qu’elle donne son corps à la science…de son vivant.
Le roman est un pavé , que les dialogues alourdissent, mais ils sont suffisamment bien menés pour avoir une réelle utilité dans la progression de l’intrigue. Les dernières pages laissent place à une accélération brutale des événements, qui pourrait donner l’impression d’une nécessité d’en finir avec cette histoire complexe.
Un bon cru, sans plus.
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