- Broché: 288 pages
- Editeur : Les Belles Lettres; Édition : 1 (14 avril 2017)
- Collection : Réalia
- Existe en version numérique
- Langue : Français
- ISBN-10: 2251446656
- ISBN-13: 978-2251446653
Quel statut pour l’enfant au Vè-IVè siècle avant JC? C’est un travail de fourmi que de faire une synthèse de la question, avec pour indice des textes, des fragments de poteries, des pièces de théâtre. au total, assez peu de matière.
Qui dit enfant dit famille. L’auteur évoque donc l’organisation sociale, les règles qui président à la formation des couples, via le mariage qui semble bien être institué dans un but : avoir une descendance pour assurer la transmission du patrimoine. Les jeunes femmes quittent leur foyer pour se retourner épouse, et l’entourage guette alors la grossesse.
Les enfants n’ont pas le même sort s’ils naissent à Athènes ou à Sparte (l’auteur étend son analyse jusqu’en Crête et en Perse, aux confins du monde grec). Après une période de sept ans où les filles et les garçons restent dans le giron de leur mère (le mère semble peu intervenir), seuls les garçons vont à l’école pour recevoir une éducation essentiellement sportive et musicale, et ce n’est qu’après cette période scolaire qui s’arrête à 16 ans que la recherche de la culture, scientifique, en particulier se fera via des conférences payantes proposées dans la cité.
L’éducation spartiate n’est pas un vain mot : c’est à l’art de la guerre que sont entrainés les enfants.
« Leur études des lettres se bornait au strict nécessaire : tout le reste de leur instruction consistait à apprendre à bien obéir, à supporter patiemment la fatigue et à vaincre au combat. C’est pourquoi quand ils avançaient en âge, on rendait plus dur leur entrainement. On leur rasait la tête et on les habituait à marcher sans chaussures et à jouer nus la plupart du temps […] ils étaient sales et ne connaissent ni bain ni friction […] ils couchaient ensemble sur des sortes de paillasses qu’ils confectionnaient eux-mcmi avec des roseaux »
Est abordée en fin d’ouvrage la question des relations particulières qui unissaient les adolescents et les hommes adultes, qui n’a rien à voir avec la débauche à laquelle se livrent les adolescents émancipés.
L’auteur est une helléniste réputée, et l’ouvrage est un essai, argumenté sur des éléments historiques et littéraires. Il ne s’agit pas d’une forme romancée.
C’est écrit de façon agréable et le propos est instructif.
Merci à Babelio et aux éditions Les belles lettres pour leur confiance
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