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Moonjar Tome 1 et 2

Claude Calude






  • Broché: 332 pages
  • Editeur : Persée (3 mai 2017)
  • Collection : P.PERSEE LIVRES
  • Langue : Français
  • ISBN-10: 2823118209
  • ISBN-13: 978-2823118209












Une fois n’est pas coutume, c’est un gros coup de gueule que je viens partager!
Le titre énigmatique , vaguement exotique n’offrait pas beaucoup d’indications, la quatrième de couverture apportait quelques mots-clés plutôt engageants, un enfant sauvage, une histoire d’amitiés avec de possibles incursions  dans le fantastique et elle était correctement rédigée : la découverte se tentait.

Dès les premières pages, le doute s’installe : de toute évidence une relecture aurait permis les erreurs qu’il est difficile d’attribuer à une dysorthographie ou à un correcteur facétieux. Et puis la fâcheuse propension à abuser des guillemets produit rapidement un effet de lassitude. Que l’enfant soit affublé du surnom de « sauvageon », soit, mais il n’est sans doute pas nécessaire de lui offrir à chaque citation cet ornement typographique. Et puis il ne faut pas longtemps pour remarquer les innombrables répétitions : 

  • à chaque fois que l’auteur fait entrer en action les principaux protagonistes de l’histoire, qui ont d’ailleurs tendance à toujours agir ensemble, ils sont nommés « nos amis ». Pourquoi pas? mais lorsque dans une double page, on les retourne ainsi pointés une douzaine de fois, et que l’on sait que cela va se répéter au cours de toutes les pages qui vont suivre, c’est crispant. 

  • de même on trouve des phrases entières, copiées-collées, soit  à quelques paragraphes d’intervalle, ou même carrément à la suite l’une de l’autre. Si c’est pour créer un effet de style, et je n’y crois pas, c’est en tout cas raté.

  • de même surligner à coup de point d’exclamation l’irruption du hasard en s’étonnant , dans une fiction que de telles coïncidences se produisent, n’est pas un procédé heureux.
Le résultat est une espèce de nausée, qui indispose au point redevoir faire un effort énorme pour rester accroché à la narration. Quant à ressentir la moindre émotion, c’est peine perdue.

Mais ce n’est pas tout. Après 171 pages, l’auteur annonce la fin de l’histoire. C’est écrit en toutes lettres : ceci est la fin du roman. 
Mais alors , qu’est-ce que contiennent les pages qui suivent , aussi nombreuses que celles que l’on vient de parcourir ? 
D’abord un curieux générique des personnages par ordre d’apparition, puis une chronologie des faits principaux…
Et puis ça repart. Un épilogue? trop long, non c’est  en fait une suite , qui illustre le destin des différents personnages évoqués précédemment, avec les mêmes tournures narratives. Sans commentaires.

A ce stade , se posent des questions. Quel éditeur peut accepter de publier un tel manuscrit en l’état? On connaît des chefs-d’oeuvre qui ont du multiplier les tentatives avant d’être reconnus à leur juste valeur. En fait la réponse c’est Persée, pseudo éditeur, qui publie à compte d’auteur. Ce qui explique tout ce qui vient de précéder.
C’est la deuxième fois que je me fais avoir : je pense que ce sera la dernière.

C’est donc en trainant les pieds que j’aborde le tome 2 : pas d’évolution dans le style d’écriture, pas de surprise, les « nos amis » alternant avec la liste exhaustive des noms des amis en questions, qui ont en plus la particularité de se déplacer en groupe assez conséquent, les redites et cette fois une construction qui ne facilite pas les choses : deux chapitres pour plus de trois cents pages. Pourtant quand un personnage prend vingt ans entre deux paragraphes , une respiration dans la lecture aurait été la bienvenue. 

J’avoue avoir parcouru assez rapidement ce deuxième tome, ayant perdu tout espoir d’une évolution dans la narration.

La trame narrative offrait des possibilités intéressantes : les Indes alors que les prémisses d’une indépendance commençaient à émerger, un enfant sauvage qui se réincarne, les qualités humaines de ceux qui se sont occupés lui, l’Angleterre rurale hantée de dames blanches, tout cela est attirant. Et l’auteur semble s’être bien documenté ou avoir de solides connaissances historiques .

C’est juste que l’écriture  est insupportable et que la narration trop factuelle pour susciter l’émotion que devrait faire naitre l’histoire, tout cela étant renforcé par une construction anarchique bien que chronologique.

C’est donc ma dernière expérience avec les Editions Persée que j’ai eu le malheur de découvrir il y a quelques mois avec un roman que cette fois je n’avais pas fini, puisqu’aucun engagement ne me liait pour cette lecture.



1 commentaire:

  1. C'est un vrai coup de G.... Rare mais semble-t-il justifié....Vous souhaite d'autres moments très bons de lecture!

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