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La tête sous l'eau

Olivier Adam






  • Broché: 224 pages
  • Editeur : R-jeunes adultes (23 août 2018)
  • Collection : R
  • Langue : Français
  • Existe en version numérique 







Depuis leur déménagement sur la côte bretonne, rien ne va plus pour, la famille d’Antoine, le narrateur. Les parents se déchirent jusqu’à la séparation, le lycée est un endroit plutôt hostile où il n’a pas vraiment d’amis, mais plus que tout, sa soeur Léa a disparu après une soirée passée dans un festival de musique. Ballotée entre le doute et l’espoir, la famille est plus que jamais pertubée, jusqu’au jour où Léa refait surface. Mais comme l’annonce la quatrième de couverture, selon les dires du père : 

«  On l’a retrouvée. Merde alors. On l’a retrouvée. C’en est fini de ce cauchemar. » Il se trompait. Ma soeur serait bientôt de retour mais nous n’en avions pas terminé.

Olivier Adam dit avoir visé un public jeune, en donnant la parole à un ado, en se glissant dans la peau d’un garçon de 15 ans.C’est de ce point de vue assez réussi , et l’on retrouve derrière l’intrigue toutes les préoccupations des ados de notre époque, y compris lorsque c’est Léa qui s’exprime , à travers les lettres qu’elle adresse à un mystérieux correspondant (ce que cachent ces messages est cependant vite clair, malgré les efforts de camouflage). 

Par ailleurs, c’est encore l’auteur qui le dit, le fait de s’adresser à des jeunes n’est pas synonyme d’une intrigue au rabais. Le récit doit pouvoir être apprécié aussi par un lectorat plus mature.
Et là, quelque chose ne fonctionne pas. N’ayant pas compris avant de commencer la lecture qu’il s’agissait une fiction « jeune adulte » (on pourrait reparler de ce que cache ce ciblage), j’ai ressenti une impression de superficiel, d’un abord psychologique sommaire des personnages. Et puis ce que promettait l’intrigue , le cauchemar annoncé ressemble tout de même un peu à un pétard mouillé.


Cela reste une lecture agréable, car le style d’écriture d’Olivier Adam est une garantie de satisfaction.  Et l’on apprécie aussi de se retrouver en Bretagne, même si la région est dans ce roman l’objet de toutes les rancoeurs pour le narrateur.



S'accommoder à l'idée que si nous étions détruits, morts à l'intérieur, la Terre ne s'était pas arrêtée de tourner pour autant, tout ne n'était pas effondré autour de nous. Que nous n'avions pas été immédiatement réduits en poussière et propulsés dans le noir infini de l'univers. Qu'il nous fallait continuer à respirer malgré tout. Nous nourrir. Nous lever le matin. Survivre. Jour après jour.



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