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Parce que l'oiseau

Fabienne Raphoz







  • Broché: 192 pages
  • Editeur : José Corti Editions (4 janvier 2018)
  • Collection : Biophilia
  • Langue : Français












Aussi énigmatique que son titre, ce récit est inclassable. Centré sur l’oiseau, bien sûr, mais ce n’est ni un guide ornithologique, ni un manuel de physiologie, ni un journal de bord, et pourtant un peu tout ça. C’est essentiellement un cri d’amour et de désespoir, amour pour tout ce qui est vivant sur cette planète, et désespoir de constater l’évolution calamiteuse à sa surface.

Fabienne Raphoz, n’est pas ornithologue. Elle est ornithophile, animée d’une passion qui l’a conduite sur tous les terrains de jeux des amoureux de la gente ailée. Le propos est pointu. Je n’ose espérer retenir un seul mot utilisé pour la classification des oiseaux, complexe , mouvant avec les progrès de la compréhension du vivant. Et peu importe. Ce qui restera c’est cette communion avec ce qu’offre la fréquentation des espaces où explose encore la « volonté de puissance » de Nietzsche, l’élan vital qui permet aux animaux , aux plantes de continuer à exister et même parfois à s’adapter , malgré l’adversité. Reconnaître les variations  d’un chant d’oiseau, l’attribuer à un oiseau assez proche pour recevoir un nom de baptême personnel et affectueux, guetter la nouveauté derrière l’infime variation du familier.

On ne se voile pas la face : l’anthropocène est une période de destruction massive, dont les racines remontent à quelques siècles à peine , alors que l’ignorance constitue a postériori un alibi. Mais pourtant , malgré la conscience acquise de l’interdépendance du vivant, l’homme poursuit son oeuvre d’autodestruction. La planète s’en fiche, elle nous survivra.

Le texte s’apparente à un journal , induisant, au-delà de la simple analyse des observations, la nécessité de la confidence. C’est parfois peu clair, souvent poétique, toujours assez déroutant. 

Une ballade sur fond de chants d’oiseaux, de grillons, de vent dans les arbres , au plus près de la nature.




Le journal fausse le  passé, au moment de sa lecture, il force le souvenir. C'est un paradoxe temporel, écrit dans l'instant pour ne pas perdre l'instant, il laisse se perdre tous les instants qu'il n'a pas consignés.





Fabienne Raphoz est une poète et éditrice née en 1961 à  Fillinges en Haute-Savoie. Elle dirige depuis1996, avec Bertrand Fillaudeau, les éditions José Corti.
Dans le cadre de ses recherches universitaires, elle a publié un essai aux éditions Métropolis, Genève, en 1995 : Les Femmes de Barbe-Bleue, une histoire de curieuses et édité une anthologie commentée : Des Belles et des Bêtes, Corti, 2003.
Ornithologue amateur, elle a publié une anthologie commentée où se croisent l'oiseau et le conte populaire2 : L'Aile bleue des contes, l'oiseau, Corti, 2009 (illustrée de 70 dessins des oiseaux cités par Ianna Andréadis)3.
Dans le domaine de la création littéraire, elle a publié cinq livres de poésie, tous parus aux éditions Héros-Limite (Huit poèmesPendant 1-62Jeux d'oiseaux dans un ciel vide, augures 4 , entièrement consacré aux oiseaux5Terre sentinelle et Blanche baleine) ainsi qu'un livre d'artiste L'Evolution des formes s'étend à toute la couleur avec des dessins de Ianna Andréadis chez Franck Bordas

Source : Wikipédia





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