- Poche: 241 pages
- Editeur : Gallimard (27 mai 2002)
- Collection : Folio Classique
- Existe en version numérique
- Langue : Français
Roman classique, de facture classique avec une belle histoire romanesque qui n’est pas sans rappeler les romans de Wilkie Collins, où les héroïnes naïves et accablées par le sort se retrouvent dans des situations inextricables.
Le narrateur nous rapporte le récit d’un ami, Alfred de Nerval, qui au cours d’un voyage, est témoin d’une étrange scène au cours de laquelle un homme dissimule un objet sous une pierre tombale dans une abbaye en ruine. Il apprend le lendemain le décès de la femme qu’il aime d’un amour impossible, puisqu’elle a épousé Horace de Beuzeval, un être inquiétant qui semble impliqué dans des affaires louches, et potentiellement dangereuses,, si l’on en croit l’arme qui l’accompagne en permanence.
Le récit rapporté par l’auteur et narrateur, prend des aspects de thriller, avec le soin apporté pour révéler peu à peu les événements successifs.
Avec pour apothéose, une scène qui faisait partie du quotidien de la bonne société du 19è siècle (plus de 200 morts entre 1826 et 1834 en France).
L’écriture est datée, mais donne au récit une ambiance de cape et d’épée, l’équivalent d’un film en costume d’époque, pas dépourvu de charme.
Les personnages sont les alibis de l’auteur pour égratigner les dérives d’une société dans laquelle il ne se reconnait pas, avec en filigrane l’expression d’un regret de temps meilleurs.
Quant à Pauline, dont on sait en fait peu de choses, naïve jeune fille que le mariage aura muri, de la façon la plus cruelle qui soit.
Portrait en demi-teinte de la société aristocratique du 19è siècle, porté par un récit d’aventures plaisant, pour les amateurs de, littérature classique.
Le présent seul qui nous réunissait était tout à mes yeux : jeté sur une terre étrangère, où je n’avais que Pauline, où Pauline n’avait que moi, les liens qui nous unissaient se resserraient chaque jour davantage par l’isolement ; chaque jour je sentais que je faisais un pas dans son cœur, chaque jour un serrement de main, chaque jour un sourire, son bras appuyé sur mon bras, sa tête posée sur mon épaule, était un nouveau droit qu’elle me donnait sans s’en douter pour le lendemain, et plus elle s’abandonnait ainsi, plus, tout en aspirant chaque émanation naïve de son âme, plus je me gardais de lui parler d’amour, de peur qu’elle ne s’aperçût que depuis longtemps nous avions dépassé les limites de l’amitié.
*
– Je ne puis rien dire... j’ai fait serment... Si je pouvais parler, je n’aurais qu’à prononcer une parole, et ma sœur serait sauvée.
– Quelque danger la menace-t-il donc ?
– Non, pas tant que je serai vivant du moins.
– Mon Dieu ! mon Dieu ! dit ma mère, tu m’épouvantes ! Je vis que je m’étais laissé emporter malgré moi.
Alexandre Dumas (dit aussi Alexandre Dumas père) est un écrivain français né le 24 juillet 1802 et mort le 5 décembre 1870.
Proche des romantiques et tourné vers le théâtre, Alexandre Dumas écrit d'abord des vaudevilles à succès et des drames historiques comme Henri III et sa cour (1829), La Tour de Nesle (1832), Kean (1836). Auteur prolifique, il s'oriente ensuite vers le roman historique telles que la trilogie Les Trois Mousquetaires (1844), Vingt ans après (1845) et Le Vicomte de Bragelonne (1847), ou encore Le Comte de Monte-Cristo (1844 -1846) et La Reine Margot (1845).
Proche des romantiques et tourné vers le théâtre, Alexandre Dumas écrit d'abord des vaudevilles à succès et des drames historiques comme Henri III et sa cour (1829), La Tour de Nesle (1832), Kean (1836). Auteur prolifique, il s'oriente ensuite vers le roman historique telles que la trilogie Les Trois Mousquetaires (1844), Vingt ans après (1845) et Le Vicomte de Bragelonne (1847), ou encore Le Comte de Monte-Cristo (1844 -1846) et La Reine Margot (1845).
Merci beaucoup d'avoir partagé cet avis très intéressant
RépondreSupprimerMerci à vous !
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