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Nana

Emile Zola








  • Poche : 500 pages
  • Editeur : Gallimard (30 avril 2002)
  • Collection : Folio Classique
  • Existe en version numérique
  • Langue : Français







Nana, la petite fille des ruisseaux, la canaille de la Goutte d’or, qui a vécu sa jeunesse en guenille, entre des parents en proie à leurs démons, faibles et et malchanceux. La revoici, Nana, reine du vice, qui peu à peu étend son pouvoir sur la société huppée de cette fin de siècle, affolant par sa liberté et sa sensualité ces beaux messieurs bien mis et fortunés, du moins avant de se laisser prendre dans la toile d’araignée de la belle. 

Elle commence au théâtre, et malgré ses dons très modestes, au point de transformer en comédie un drame passionnel, elle attire l’attention sur sa personne. faisant feu de tout bois, elle introduit peu à peu le ver dans le fruit : 

« Ici, sur l’écoulement de ces richesses, entassées et allumées d’un coup, la valse sonnait la glas d’une vieille race; pendant que Nana, invisible, épandue au-dessus du bal avec membres souples, décomposait le monde. »

Passant de bras en bras et de lit en lit, elle soumet les hommes ou les femmes (une prostituée avec laquelle elle entretient une liaison), et dilapide des sommes faramineuses, ruinant peu à peu ses amants.

Inspirée de la vie de prostituées mondaines, la vie de Nana symbolise pour certains le destin de l’empire agonisant.


C’est encore une fois un superbe roman, dont le réalisme a sans doute pu choqué lors de sa parution. 



Le temps avait brusquement changé, un ciel pur se creusait, tandis qu' une lune ronde éclairait la campagne d'une nappe d'or. C'était une paix souveraine, un élargissement du vallon s'ouvrant sur l'immensité de la plaine, ou les arbres faisait des îlots d'ombre, dans le lac immobile des clartés. Et Nana s'attendrissait, se sentait redevenir petite.

*

Nana se révoltait davantage chaque jour, à l'idée de tromper Georges. Un petit si innocent et qui croyait en elle ! Elle se serait regardée comme la dernière des dernières. Puis, ça l'aurait dégoûtée. Zoé, qui assistait, muette et dédaigneuse, à cette aventure, pensait que Madame devenait bête.

*

Ma fille, où il y a des femmes, il y a des claques. C'est Napoléon qui a dit ça, je crois… Lave-toi avec de l'eau salée, excellent, l'eau salée, pour ces bobos. Va, tu en recevras d'autres ; et ne te plains pas, tant que tu n'auras rien de cassé….



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