- Poche : 173 pages
- Editeur : Les Editions de Minuit (5 septembre 2019)
- Collection : ROMANS
- existe en version numérique
- Langue : Français
Après avoir apprécié le premier roman de Julia Deck, Viviane Elisabeth Fauville, il était logique de découvrir Propriété privée. Pas de déception, on retrouve ce ton sarcastique sans en avoir l’air, cette ironie douce-amère et l’art de construire une intrigue sur des détails qu’on aurait tort de considérer comme insignifiants.
Le décor est une zone semi-urbaine, un petit lotissement, on dit plutôt une résidence pour faire plus chic, où se crée une communauté un peu forcée, et rapidement chahutée par la promiscuité.
Il faut dire que le couple idéal présenté au départ dévoilera ses failles peu à peu. De chat crevé en pelouse dévastée, au gré des alliances mouvantes, le drame finira par arriver.
Ça se lit comme un thriller , avec un crescendo jubilatoire, et l’on est pas loin de l’ambiance de Desperate Housewives. Espionnage domestique et médisance argumentée viendront à bout du processus.
Même impression que dans le premier roman de Julia Deck, dont les personnages sont à la fois odieux et attachants, et l’humour ravageur.
J'ai pensé que ce serait une erreur de tuer le chat, en général et en particulier, quand tu m'as parlé de ton projet pour son cadavre.
*
J'abhorrais spécialement les vide-greniers. Depuis toujours, je me tenais éloigné de ces déballages d'objets inutiles, dont les propriétaires monopolisent le trottoir avec une jovialité indécente, comme si il n'existait pas de plus grand bonheur sur terre que de se soûler tout un dimanche en exhibant ses rebuts.
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