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Et toujours les forêts ⭐️⭐️⭐️

Sandrine Collette





















  • Broché : 334 pages
  • Editeur : JC Lattès (2 janvier 2020)
  • Collection : Littérature française

Au départ, l’histoire d’un enfant mal aimé, et même pas aimé du tout, que la mère en détresse finit par laisser aux bons soins d’Augustine, son arrière grand-mère, qui vit dans une petite maison aux Forêts. L’enfant y trouve une stabilité et une affection qui lui ont jusque là manquées. Puis vient le jour où l’oiseau doit quitter le nid pour rejoindre ses congénères étudiants. Augustine ne fait plus partie de ses priorités, il sera toujours temps de l‘emmener à la mer…Mais quand on vit avec une certaine idée de l’éternité, et que cette éternité s’interrompt brutalement, l’évidence s’impose, il faut retrouver ses racines.

A la suite de la catastrophe qui a tout détruit, (comme dans la Route de McCormack), Corentin prend la route, ou ce qu’il en reste, pour tenter de retrouver Augustine. C’est un chemin de sidération plus que de désespoir. Le trajet est compliqué et douloureux, mais le but sera atteint. Des retrouvailles inattendues seront la base d’un nouveau départ, pour quelle destination?



Le roman se lit sans déplaisir, mais m’apporte pas vraiment de nouveauté sur le thème du post-apocalyptique. Les cadavres partout, les hordes d’humains prêts à tuer pour un peu de nourriture, mais prêts aussi à violer et massacrer sans une once de remords, quelques rencontres plus positives. 

La seconde partie, avec la reconstruction d’un futur incertain reste peu plausible du fait de sa durée et des conditions de survie, mais pourquoi pas?


C’est bien entendu très désespérant et d’autant plus que l’on sait bien q’un jour un tel scénario pourrait très bien bouleverser le cours de nos existences déjà bien menacées par un truc microscopique qui rafle sur son passage les plus fragiles de nos proches. 


Pas déplaisant mais impression de déjà vu.




Il fallait vivre chaque jour comme s'il était le dernier - pas pour se faire peur, mais pour avoir le moins de regrets possible. De toute façon, il en resterait. De toute façon, la mort n'était jamais parfaite.

*

Cet univers où ses enfants ne connaîtraient jamais le. cri des chouettes, des rossignols et des grillons.
Ni la couleur des fleurs, nila brûlure du soleil. pas le reflet argenté des poissons dans la rivière, pas la légèreté des graminées en fin d'après-midi dans la lumière de l'été, quand le vent les ondule - pas le goût des framboises. que l'on écrase dans la main, ni celui des mirabelles ou des reines-claudes disputées aux guêpes.

*

La disparition des couleurs, et le silence.
Le silence le laissait bouche ouverte, bras ouverts - épouvanté.
C''était comme s'il était devenu sourd, et il avait frotté ses oreilles à les rendre douloureuses pour leur redonner vie, pour entendre à nouveau. 
Mais il n'était pas sourd.
Seulement le bruit avait disparu. Il n'y avait rien à entendre .



Sandrine Collette est une romancière  née en 1970. Elle passe un bac littéraire puis un master en philosophie et un doctorat en science politique. Elle devient chargée de cours à l'Université de Nanterre, travaille à mi-temps comme consultante dans un bureau de conseil en ressources humaines et restaure des maisons en Champagne puis dans le Morvan.


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