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Anne La maison aux pignons verts ⭐️⭐️⭐️⭐️⭐️

Lucy Maud Montgomery




 

  • Éditeur : Québec Amérique (6 avril 2007)
  • Langue : Français
  • Broché : 374 pages
  • Traduction (Anglais) : Henri-Dominique Paratte








Un seul regret à l’issue de cette lecture : ne pas avoir fait connaissance d’Anne avec un e, quelques décennies plutôt. Elle aurait rejoint sur les étagères une autre héroïne qui lui ressemble,, Rebecca du ruisseau ensoleillé, elle aussi envoyée en pension chez deux vieilles tantes acariâtres et qui ne savent s’y prendre avec une enfant aussi fantasque.


Anne avec un e m’a accordé une fausse de fraicheur et de candeur, nécessaire en raison de la morosité ambiante dans la littérature qui très souvent puise ses sources d’inspiration dans les malheurs inhérents à notre humanité.


Anne a onze ans, elle est orpheline et a déjà connu de nombreuses familles dites d’accueil, mais qui ont plutôt apprécié la présence d’une main d’oeuvre avantageuse. C’est à la suite d’une erreur qu’elle se retourne chez Marilla et Matthew, deux frère et soeur qui auraient souhaité un garçon pour leur venir en aide à la ferme. Le charme d’Anne opère rapidement sur Matthew. L’enfant pourra donc rester dans cette maison qu’elle égaiera par sa spontanéité et son imagination débordante.


Même si les méthodes éducatives témoignent d’une autre époque, elles restent bienveillantes, et on ne retrouvee pas les châtiments corporels d’une comtesse de Ségur.



Les paysages sont décrits avec grâce au fil des saisons, que la fillette apprécie et pour lesquels elle ne manque pas de rendre grâce. 



C’est aussi le portrait d’une fillette volontaire, qui sait défendre ses convictions, et que son imagination n’empêche pas de réfléchir avec beaucoup sens critique. Elle préfigure une génération de femmes qui revendiquera un statut équivalent à celui des hommes. Remarquable pour un ouvrage paru initialement en 1908. Une belle héroïne.



Belle découverte. 



Madame Rachel Lynde habitait à l'endroit précis où la grand-route d'Avonlea plongeait brusquement dans le creux d'un vallon bordé d'aunes et de fuchsias et traversé d'un ruisseau qui prenait sa source dans le bois, en araire de la vieille maison Cuthbert. On disait que ce ruisseau impétueux serpentait à travers le bois par un mystérieux dédale de méandres, de cuvettes et de cascades, mais, une fois arrivé à Lynde's Hollow , il se transformait  en un ruisselet paisible parfaitement discipliné, car même un ruisseau n'aurait pu passer devant la porte de Madame Rachel Lynde sans soigner son apparence et ses bonnes manières.

*

Je n'ai vraiment pas de chance, pauvre de moi, soupira plaintivement Anne. Non seulement je me mets toujours dans des situations impossibles mais j'y entraîne, en plus, mes meilleurs amies, les personnes pour qui j'irais jusqu'à me saigner les veines. Oh, Madame Lynde pouvez-vous m'expliquer pourquoi cela m'arrive aussi souvent ? 

*

Comment ne pas se sentir la gorge serré à l'évocation de ces étendues idylliques où elle aurait encore pu s'ébattre, de la profusion de pois de senteur dans le jardin, de la lune éclairant tendrement le verger, du ruisseau murmurant au pied de la pente douce, des touffes d'épinette bercée par le vent, et de cette étoile particulière, la lumière de chez Diana, émergeant des arbres et du ciel, constellée comme une indéfectible présence ?




Lucy Maud Montgomery (  ) est une romancière, poète et essayiste canadienne principalement connue pour sa série de romans débutée en 1908 par Anne... la maison aux pignons verts. Le livre rencontre un succès immédiat. Anne Shirley, jeune orpheline, apporte la célébrité à Montgomery de son vivant et lui attire un lectorat international.





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