- Éditeur : Québec Amérique (6 avril 2007)
- Langue : Français
- Broché : 374 pages
- Traduction (Anglais) : Henri-Dominique Paratte
Un seul regret à l’issue de cette lecture : ne pas avoir fait connaissance d’Anne avec un e, quelques décennies plutôt. Elle aurait rejoint sur les étagères une autre héroïne qui lui ressemble,, Rebecca du ruisseau ensoleillé, elle aussi envoyée en pension chez deux vieilles tantes acariâtres et qui ne savent s’y prendre avec une enfant aussi fantasque.
Anne avec un e m’a accordé une fausse de fraicheur et de candeur, nécessaire en raison de la morosité ambiante dans la littérature qui très souvent puise ses sources d’inspiration dans les malheurs inhérents à notre humanité.
Anne a onze ans, elle est orpheline et a déjà connu de nombreuses familles dites d’accueil, mais qui ont plutôt apprécié la présence d’une main d’oeuvre avantageuse. C’est à la suite d’une erreur qu’elle se retourne chez Marilla et Matthew, deux frère et soeur qui auraient souhaité un garçon pour leur venir en aide à la ferme. Le charme d’Anne opère rapidement sur Matthew. L’enfant pourra donc rester dans cette maison qu’elle égaiera par sa spontanéité et son imagination débordante.
Même si les méthodes éducatives témoignent d’une autre époque, elles restent bienveillantes, et on ne retrouvee pas les châtiments corporels d’une comtesse de Ségur.
Les paysages sont décrits avec grâce au fil des saisons, que la fillette apprécie et pour lesquels elle ne manque pas de rendre grâce.
C’est aussi le portrait d’une fillette volontaire, qui sait défendre ses convictions, et que son imagination n’empêche pas de réfléchir avec beaucoup sens critique. Elle préfigure une génération de femmes qui revendiquera un statut équivalent à celui des hommes. Remarquable pour un ouvrage paru initialement en 1908. Une belle héroïne.
Belle découverte.
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