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L'hiver de Solveig ⭐️⭐️⭐️⭐️

 Reine Andrieu




  • Éditeur : Préludes (10 février 2021)
  • Langue : Français
  • Broché : 448 pages
  • Première sélection Prix Orange






La découverte d’une petite fille amnésique met en émoi la gendarmerie de Bournelin. Elle est âgée d’une dizaine d’année. On est en mai 1946, et rien n’explique sa soudaine apparition dans la petite ville : aucune disparition d’enfant n’est signalée.


A cinquante kilomètres de là, après la signature de l’Armistice en 1940, la famille Lenoir a dû céder aux injonctions de l’occupant et héberger un sous-officier allemand dans le manoir qui sert aussi de lieu d’exercice au Dr Lenoir. Cohabitation  complexe.

Les événements se succèderont au rythme de l’évolution historique que l’on connaît.

Enfin on découvre les confidences d’une libraire toulousaine, Solweig, qui tente de ne pas se laisser déborder par son passé que l’on pressent lourd de blessures enfouies.


C’est donc peu à peu que l’histoire se construit, en comblant les inconnues de ce puzzle à dimension temporelle. Il est cependant facile de s’y retrouver et les voyages dans  le temps ne sont pas de nature à brouiller les repères de la lecture.


L’écriture est sobre et se tient au déroulé des faits, sans jugement moral ou développement théorisant. Les dialogues  tiennent compte de la personnalité  et de l’histoire de ceux qui les disent. C’est donc un réel plaisir de tourner les pages, avec ce qu’il faut de suspens pour que la vigilance ne s’éteigne pas. 

On imagine sans peine cette histoire sur grand écran. 




Mes lacets sont défaits. Ils ont dû se dénouer dans la forêt. J'ai couru. Pendant longtemps. J'ai trouvé ce banc sur la place d'un village et je me suis assise. Là ou ailleurs, quelle importance ? J'étais contente de pouvoir m'asseoir et me reposer un peu. Mes chaussettes sont pleines de terre. Je suis tombée plusieurs fois dans les bois.

*

–Je pense que vous exagérez, mon père, osa le notaire Boivin. Le Maréchal ne porte pas les juifs dans son cœur, ce n'est un secret pour personne, même s'il reste discret publiquement sur le sujet. De là à imaginer une solution aussi radicale que celle que vous  sous-entendez, cela semble excessif.

*

–Réfléchis un peu, Justin ! Figaro ! Ça ne te dit rien ?
–Je ne sais pas… L'opéra… Le barbier de Séville ?
–Mais noooon ! C'est le chat de Pinocchio, enfin !



Reine Andrieu naît en 1967 à Djerba. Après une enfance dans l’Yonne, elle rejoint rapidement l’Occitanie, le berceau familial. Initialement diplômée d'une école de commerce, elle reprend des études universitaires pour devenir bibliothécaire, métier qu'elle exerce pendant treize ans avec passion.
L'hiver de Solveig est son deuxième roman





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