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Parias ⭐️⭐️⭐️

 Beyrouk




  • Éditeur : Sabine Wespieser éditeur (4 février 2021)
  • Langue : Français
  • Broché : 183 pages
  • Première sélection Prix Orange







Le père. Le fils, Deux discours pour dire le passé. Pour que l’on comprenne pourquoi le père est en prison et le fils hébergé par des amis de la famille. 

Qu’est devenue la bien- aimée, celle à qui s’adressent ces pages de louange et d’amour ? Comment cette union maudite, l’impossible alliance des bédouins et des sédentaires, s’est-elle achevée, laissant deux enfants séparés, et un homme en prison ? Alors que l’enfant s’acoquine avec les gosses des quartiers pauvres, où les rapines font partie de la règle du jeu, il tente d’approcher sa soeur, se fait chasser, s’échappe de la férule des nomades, incapable de supporter la rigueur de l’école coranique .


Les deux récits alternent, bien marqués par leur style d’écriture. 

Le long poème désespéré du prisonnier, qui exprime ses regrets pour un passé de malheur, un amour qui a volé en éclat, souillé par la trahison et la jalousie. Le quotidien misérable de la prison n’est pas le plus difficile à vivre.

Et la voix du fils, encore teintée de naïveté, mais qui porte malgré tout les stigmates de l’enfance brisée, et qui cherche à comprendre. 



Le drame s’habille de poésie, et l’écriture tient ses promesses. L’histoire reste centrée sur le destin de cette famille, sans élargir le propos au contexte historique , mais quand même bien imprégnée d’une ambiance locale spécifique.




Ou commence-t-elle, la vie ? Pas avant la naissance. Seulement quand l'inattendu, l’invraisemblable apparaissent, quand vient en chacun de nous la folie qui va l'habiter, la passion qui lui appartiendra en propre, alors lui sera lui, alors il existera vraiment. Moi, la folie a commencée.


*



Quand on se tromper, clac, il te frappait très fort sur le dos, parce que parfois tu ne le voyais même pas, « Clac! » Sur le dos ou sur la tête, et tu pleurais un peu et continuais, fallait pas faire de faute, y en avait un qui faisait toujours des fautes et le maître le frappait toujours, le pauvre, mais, lui, on aurait cru que ça lui était égal, il continuer à se tromper.


*


Moi aussi, j'ai voulu tout effacer, bâtir de nouveaux mots, j'ai voulu reconstruire notre vie avec de nouvelles briques, je n'avais pas le choix, le passé ne me tendait pas la main, et je devais construire sur du sable fuyant notre demeure de demain, pour nous deux, pour nous trois, pour nous quatre. Tu attendais un nouvel enfant.







Mbarek Ould Beyrouk est né en 1957 à Atar dans le Nord mauritanien. 
Il a fait ses études de droit avant de choisir le métier de journaliste.








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