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Là où vont les belles choses ⭐️⭐️⭐️⭐️⭐️

Michelle Sacks 




  • Éditeur : Belfond (12 mai 2021)
  • Langue : Français
  • Broché : 272 pages
  • Traduction (Anglais) : Romain Guillou
  • #MichelleSacks #NetGalleyFrance








    Dans la voiture qui les éloigne de la maison, Dolly et son amie Clemesta discutent. L’imagination débordante de Dolly, au « cerveau bien développé » est tempérée par la lucidité prudente de Clemesta. Les échanges avec le père au volant sont plus évasifs. Mais Dolly a confiance : la destination vers un but mystérieux mais surprenant et merveilleux la réjouit. 


    Cependant le road trip égayé par les réflexions de l’enfant dévoile peu à peu les circonstances qui ont abouti à ce qu’on identifie rapidement à une fuite…


    Le procédé n’est pas nouveau, mais il atteint encore cette fois son but  : émouvoir. Parce que cette petite fille de six ans, qui découvre le monde et organise ses acquisitions pour créer une cohérence au coeur de toutes les informations qu’elle reçoit nous entraine dans l’univers magique de l’enfance, à cet âge où on peut encore croire au merveilleux. Et comme elle a bien compris le message de Mlle Ellis son institutrice, elle fait feu de tout bois avec son intelligence et son ouverture au monde. Elle intègre les mots des adultes les relie aux situations et l’astuce de l’auteur de les démarquer en lettres capitales permet de tenir le projet jusqu’au bout. Le vocabulaire de l’enfant n’est pas une distraction de l’auteur qui a perdu de vu le fait qu’il fait parler un enfant, c’est la capacité de Dolly d’apprivoiser le langage des adultes. 


    L’histoire est tragique et émouvante, comme l’est le combat vain de la fillette pour préserver le merveilleux dans un environnement que sa conscience pressent comme hostile. Une petite larme n’est pas exclue à la fin.


    Merci à Netgalley et aux éditions Belfond.




    Dieu te bénisse, mon ange. Personne ne m'avait jamais fait ça et j'ai beaucoup aimé. J'ai pris la bénédiction et je l'ai rangée dans une poche de mon coeur. C'est là où vont les belles choses comme les câlins, les rires et la gentillesse. La poche est très grande et jamais trop remplie. 

    *

    J'étais en train de sauver un bébé lion quand papa m'a prise dans ses bras pour m'emmener. Clemesta et moi étions au milieu d'une opération chirurgicale compliquée pour aider un lionceau coincé dans le ventre de sa maman à venir au monde. Je m'occupais l'intervention parce que je suis douée pour tous les soins médicaux et Clemesta faisait l'aide soignante, elle me passait les instruments que je lui demandais, genre LAME BISTOURI, RECOUSEUSE ou PINCE À LIONCEAU. 

    *

    Les ronflements de mon papa honteux et répugnant s'intensifiaient. Son haleine sentait fort. ALCOOLIQUE, ça rime avec PIQUE-NIQUE et avec BUBONIQUE. C'est une peste qui a tué des millions de gens et ils ont tous été entassés sur des chariots et jetés au feu pour être brûlés. 








    Née en 1980, Michelle Sacks a grandi en Afrique du Sud. Titulaire d'un master de littérature et de cinéma de l'université du Cap. Après La vie dont nous rêvions, Là où vont les belles choses est son deuxième roman. 


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