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L'enfant céleste

Maud Simonnot 




  • Éditeur ‏ : ‎ L'OBSERVATOIRE (19 août 2020)
  • Langue ‏ : ‎ Français
  • Broché ‏ : ‎ 165 pages










Comme souvent lorsque les critiques nombreuses et élogieuses ont précédé la lecture, le risque est d’attendre trop d’un roman plébiscité.


C’est pourquoi, même si l’histoire est attendrissante et les personnages sympathiques, je suis restée sur ma faim quant à L’enfant céleste, enfant qui occupe finalement une place relativement restreinte dans la narration, consacrée aux états d’âme de sa mère, qui se remet d’une rupture amoureuse.


On aurait aimé passer plus de temps avec ce jeune enfant dont les obsessions lui ouvrent un regard profond sur le monde qui l’entoure, loin des standards de l’instruction ordinaire. 


Le charme et la poésie de l’écriture en font une parenthèse de douceur mais  peut-être manque-t-il un peu de relief ? Et l’intégration à la narration de l’histoire de Tycho Brahe, si elle est intéressante reste un peu artificielle.


C’est un joli récit, mais qui n’est pas parvenu à m’émouvoir et pour lequel je suis restée en attente d’un développement concernant l’enfant, développement qui n’est pas venu.







Nous traversons le fleuve et marchons jusqu'au Jardin des Tuileries. Un filet d'air fait bouger les arbres empoussiérés, la blancheur du sol nous éblouit. Nous nous sourions, comme étonnés de pouvoir être là, ensemble sous les feuillages, une saison de plus.

*

Tandis que nous longeons un champ de blé d'un blond laiteux, nous nous arrêtons pour boire à l'ombre d'un pommier. Dans le vaste silence de cette campagne, on n'entend que le craquement des céréales sous l'effet du soleil. Un couple de lièvres pointe leurs nez, le visage de mon fils rayonne.  Je souffle su les graines d'un pissenlit pour qu'elles s'envolent. Les akènes aux aigrettes gris perle, symbole d'un univers en expansion,  montent très haut, jusqu'à disparaître dans le ciel. J'ai fait un voeu.

*

Dans le tiroir de ma table de chevet j'ai rangé une feuille sur laquelle le Professeur a écrit tut à l'heure juste pour moi, quand je lui ai dit que j'adorais les messages codés :

T(yc)O B(rah)E OR NOT T(yah)O B(rah)E






Autrice de "La nuit pour adresse", son premier roman,  Maud Simonnot a aussi publié deux anthologies au Mercure de France : "Le goût de la forêt" et "Le goût de la nuit".



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