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Comme un ciel en nous ⭐️⭐️⭐️

 Jakuta Alikavazovic




  • Éditeur ‏ : ‎ Stock (1 septembre 2021)
  • Langue ‏ : ‎ Français
  • Broché ‏ : ‎ 150 pages







Serait-il tendance de passer la nuit dans un musée ? Après Leila Slimani et son séjour nocturne dans un musée vénitien, c’est Jakuta Alikavazovic qui prend le relais en choisissant cette fois le Louvre. 

A partir de quelques œuvres choisies en raison de ce qu’elles représentent dans l’imaginaire de l’auteur, et des représentations issues de ce que ces oeuvres signifiaient pour son père, l’auteur revient sur son enfance, celle d’une fillette réfugiée, dont l’institutrice affirma qu’elle ne parlerait jamais le français ! Belle revanche, des années plus tard, que l’obtention d’un Goncourt du premier roman !


Les souvenirs affluent donc, dressant le portrait du père, esthète et voleur, une sorte de gentleman cambrioleur …


Mais au-delà de cet hommage, se cachent les motivations de cet enfermement volontaire : et la petite phrase qui revient : 


« Et toi, comment tu t’y prendrais, pour voler la Joconde ? », occasion pour l’auteur de revenir sur ce fait divers du début du vingtième siècle, qui fut une des raisons du futur succès de cette oeuvre de de Vinci.


Mais il faudra attendre les dernières pages pour en savoir plus ….


Hormis les qualités de conteuse de Jakuta Alikavazovic, et ce bel hommage à son père, j’ai trouvé assez peu d’intérêt au récit, d’autant que Le parfum des fleurs la nuit avait déjà utilisé le même procédé pour évoquer des souvenirs d’enfance. 




Toute forme de difficulté – la solitude, la pauvreté, le fait amplement avéré que la moindre toux, le moindre rhume, et bien plus grave dans une langue étrangère – toute forme de difficulté disparaît de son histoire officielle. Jusqu'aux raisons de son immigration Paris certes. Ma mère bien sûr. Le Louvre, naturellement.

*

Il faudrait, je suppose, commencer par l'amour. Un sentiment comme un ciel en août. Et comme un ciel, toujours changeant. L'amour et les formes que nous essayons de lui donner. Pour le faire apparaître. Pour le fixer. Le fixer, c'est le trahir : toujours, il passe . Soit le  sentiment change, soit la forme qu'il prenait pour nous. Un corps, un visage qui maintenant a vieilli. Qui demain ne sera plus. Parfois l'amour subsiste, seul.






Romancière, née à Paris, Jakuta Alikavazovic est lauréate du Prix Goncourt du premier roman, décerné en 2008 pour son livre Corps volatils





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