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La vraie vie de Cécile G ⭐️⭐️⭐️

 François Caillat




  • Éditeur ‏ : ‎ GALLIMARD (2 septembre 2021)
  • Langue ‏ : ‎ Français
  • Broché ‏ : ‎ 192 pages








Une vie peut-elle se construire sur du sable ? Comme un château de plage dont la splendeur cache un instant la fragilité, jusqu’à la prochaine marée …


Denis nous raconte son coup de foudre adolescent pour une jeune fille blonde, un rendez-vous raté, un baiser qui aurait pu débuter une belle histoire, l’espoir de rattraper les loupés des premières occasions lors d’un  séjour outre-manche et  puis le temps qui passe mais n’efface pas le souvenir de ces émois adolescents.


Mais Denis ne s’arrête pas là et poursuit sa traque au coeur de Paris, épiant les allées et venues  des résidents de  la rue Logertopf, et élaborant avec beaucoup d’assurances des scénarios  qui répareront les anomalies de leur passion.


Avec adresse, le récit nous immisce au coeur du raisonnement pathologique du personnage principal, dont on pourrait, tant sa force d’auto-persuasion est remarquable, adhérer aux théories fumeuses que son imagination et ses désirs élaborent sur des indices maigres.


C’est court mais assez efficace, un premier roman prometteur.




J’ai rencontré Cécile G. en 1964. C’était à la fin du printemps. Elle traversait le boulevard, en face de la Rotonde du Parc Monceau. Elle a pris la rue Logelbach, l’a remontée sur une centaine de mètres, puis est entrée dans un immeuble où elle a disparu. Je me suis approché pour noter le numéro.

*

J’habitais un minuscule studio à Tokyo. Je suivais des cours dans la journée, en compagnie d’un groupe d’étudiants anglo-saxons. Chaque soir ils partaient dans le quartier chaud pour faire la tournée des bars et monter avec des professionnelles.

Je rêvais d’être amoureux d’une Japonaise. J’ai essayé d’avoir une petite amie, c’était la fille de mon concierge, elle me plaisait beaucoup. On se parlait par gestes mais elle s’est enfuie quand j’ai voulu l’embrasser, on s’était mal compris.


*


Il suffisait que je pense à un lit double pour qu’une excitation s’empare de moi. Je ne pouvais pas me retenir, je frissonnais en essayant l’un après l’autre les différents modèles qui me tendaient les bras. J’imaginais les draps froissés, les oreillers en boule, les édredons enfoncés, je m’allongeais, je pensais au corps de Cécile.






Après un parcours universitaire (philosophie, musique, ethnologie) François Caillat François Caillat tourne des courts-métrages de fiction, des films musicaux et des séries de documentaires courts.

            La vraie vie de Cécile G est son premier roman.







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