Diana Filippova
- Éditeur : FLAMMARION (25 août 2021)
- Langue : Français
- Broché : 352 pages
Le titre illustre bien les deux thèmes récurrents de cette dystopie. L’amour, sentiment puissant et envahissant mais aussi sexe sans limite.
Dans la cité séparée par un mur de la multitude, Valentin et sa mère sont des sans papiers, des sans nom, puisqu’ils y sont entrés par effraction. Mais Valentin nourrit des ambitions autres que celle de ne pas se faire prendre. Il vise le pouvoir. Dans cette société qui revendique l’Ordre et le réel, il tente par toutes les voies possibles de se frayer un chemin pour atteindre son but. Les rencontres l’aident ou l’entravent mais il poursuit sa route.
Le chaos menace, les sources d’information ne sont pas fiables, les mémoires sont inhibées, et la violence sévit partout, justifiée de sauvegarde de l’élite.
C’est un roman sans concession, sans faux semblants. Une immersion dans une société totalitaire, à une époque indéterminée, et les techniques de contrôle de la pensée ne sont pas précisées.
On y vit dans un effroi permanent, avec un doute général sur la probité de ses interlocuteurs. Peut-être un peu trop, de « je le savais mais je n’ai rien dit », qui facilite les retournements.
Construit selon le schéma classique de la Cité protégée d’un peuple ignoré, ce premier roman est assez marquant par son écriture réaliste.
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