Elizabeth Strout
Traduction (Anglais) : Pierre Brévignon)
On la retrouve 13 ans après que sa première apparition littéraire a valu un prix Pulitzer à sa créatrice. Olive Kitteridge a vieilli, et les angles se sont un peu arrondis, elle reste malgré tout cette femme abrupte et sans concession, qui lui ont valu par le passé autant de respect que d’aversion.
Son mari est décédé, les avantages de la solitude ne compensent pas ses inconvénients . Il en est de même pour Jack, un ex-prof de fac qui avait mal anticipé les conséquences d’un flirt sur le lieu même de son travail. Ces deux veufs échoués sur le continent de l’isolement unissent leur destin.
Les années passent avec les chapitres et avec elles la preuve que la vieillesse est un naufrage et un gouffre sans fond où chute l’amour-propre. Avec la déchéance physique , le cortège des disparitions en série.
Comme dans le roman précédent, Olive apparaît au centre de certains chapitres pour n’être qu’une connaissance plus ou moins proche d’autres héros du quotidiens. L’auteur reprend cette forme de narration qui fait de l’héroïne à la fois le personnage central et un fil rouge, qui permet de décentrer le point de vue et s’attacher à d’autres destins, qui reflètent l’évolution de la société américaine jusque’à nos jours puisqu’on y entrevoit la silhouette d’un président aux cheveux orange.
Lu avec plaisir, avec ce sentiment de familiarité induit par l’apparition de personnages déjà entrevus dans le premier opus.
25 Août 2021 Fayard 368 pages
Elizabeth Strout, née le 6 janvier 1956 à Portland dans le Maine, est une romancière américaine. Elle a reçu le Prix Pulitzer 2009 pour Olive Kitteridge. Elle est aussi l'auteur de Tout est possible
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