Mary Lawson
Traduction (Anglais) : Valérie Bourgeois
Clara ne veut plus quitter la fenêtre, même pas pour rejoindre la table familiale pour y prendre son repas. L’enjeu est trop important : en abandonnant son poste d’observation, elle pourrait manquer le retour de sa soeur, dont on n’a plus aucune nouvelle après son départ de la maison, acte d’une ado rebelle revendiquant son autonomie. Et puis elle doit veiller sur les allées et venues de Moïse, le chat de la voisine, Mme Orchard. Alors que ces repères tangibles de son univers de petite fille sont ébranlés, arrive n’autre événement troublant. Un inconnu s’introduit chez Mme Orchard pour y déposer quatre gros cartons…
Si le roman s’ouvre sur le ressenti de la fillette, les chapitres suivants alterneront les voix, pour apporter une autre vision des choses, et élargir le décor de la petite ville imaginaire de Solace. C’est un roman choral, dont la déclinaison de personnages attise à chaque nouveau chapitre l’intérêt pour l’intrigue qui progresse ainsi, sans aucun ennui tant les personnages sont attachants et portent en eux le poids de secrets qu’il nous tarde de découvrir.
Les liens qui les unissent sont assez rapidement identifiés, même si les détails d’une sombre affaire passée ne sont révélés qu’à la fin.
Roman sur l’enfance, sur la maternité et le désir d’enfant, sur la famille, tour à tour refuge ou source de détresse, sur l’amitié intergénérationnelle.
Très agréable lecture dont je remercie Negalley et les éditions Belfond.
272 pages Belfond 17 février 2022
#MaryLawson #NetGalleyFrance
Les cartons étaient au nombre de quatre. Quatre gros cartons. Il devait y avoir beaucoup d’affaires dedans parce qu’ils étaient lourds, cela se voyait à la manière dont l’homme marchait , le dos vouté, les genoux fléchis.
*
On se défonce pour nos mômes, on leur procure trois repas complets par jour, une jolie maison bien chauffée, on leur apprend un bon métier, et eux, qu’est-ce qu’ils font ? Ils foutent le camp pour devenir vétérinaires. Je lui ai dit, moi, si tu aimes tant les animaux, adopte un chien, nom de Dieu ! Ou un cheval ! Ou même un éléphant ! Ça coute moins cher qu’un diplôme de vétérinaire. Je vais finir sur la paille, moi, s’il continue.
Mary Lawson est née 1946 et a grandi dans une petite ville de l'Ontario.
Après des études de psychologie à Montréal (Université McGill), elle s'embarque pour l'Angleterre en 1968 où elle se marie et a deux fils.
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