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Klaus Klaus ⭐️⭐️⭐️⭐️

Marie Mahler 











D’emblée, le langage du narrateur interroge : tant de dénombrement, de notions d’alignement, d’angoisse liée au changement, d’isolement,  des signes évoquant une dysfonctionnement de la communication sociale. 


Peu à peu, on apprendra la genèse de cet état d’esprit et le récit de l’enfance fait froid dans le dos. La maltraitance, la misère économique et culturelle ont été le quotidien de l’enfant qui a réussi peu à peu à rassembler un pécule avec la ferme intention de partir de ce milieu délétère. D’autant qu’un héritage lui permet d’envisager une autonomie, certes précaire, mais possible. Jusqu’à rêver de la jeune fille qui cherche un briquet…



Ce deuxième  roman court et dense est de ceux que l’on oublie pas. Par la cohérence de l’histoire et du style , et le destin hors norme du personnage principal, riche d’une résilience remarquable.


Une écriture précise et sans fioriture, qui contribue à l’ambiance particulière et fascinante. 


 144 pages Alma 4 février 2022




L'année dernière à la même heure, j'avais les mains dans la merde, plongées dans le trou de la cour, l'odeur de la pomme de terre se mêlait à celle du liquide marron qui coulait entre mes doigts. C'était un bel anniversaire. 

*

J'aimais quand elle portait son chemisier rouge avec de toutes petites fleurs blanches. Et le rouge à lèvres qui allait avec. Elle avait toujours un chignon sur le haut du crâne, des dizaines de cheveux dépassaient dans tous les sens. On aurait dit qu'elle revenait de courir. Je la trouvais belle. 






Marie Maher vit à Paris. Chargée de production dans le spectacle vivant, elle avance du même pas sur le terrain de la création, de la musique à l’écriture. 

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