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Albertine disparue ⭐️⭐️⭐️⭐️

 Marcel Proust











Le titre annonce la couleur. Le départ d’Albertine connu dès la fin du tome précédent est effectif. Et Marcel, bien entendu, brûle de qu’il a adoré autant qu’il adore ce qu’il a brûlé, encore très ambivalent en ce qui concerne ses sentiments vis à vis de la demoiselle, qui fluctuent en fonction de ce qu’il croit devoir imaginer des trahisons amoureuses qu’Albertine lui a fait subir, à force de mensonges mal construits. 


Mais ce tome, qui ne manque pas de longs passage introspectifs, offre tout de même pas mal de surprises, de faux départs et de quiproquo, l’auteur semblant s’amuser de bousculer autant son narrateur que son lecteur. 


On y reverra des personnages croisés naguère, qui fêteront surface sous de nouvelles identités…Suspens garanti. 


Pour se consoler  de ces événements malheureux, Marcel part pour Venise en compagnie de sa mère. Très belle évocation de la cité des Doges, que le jeune homme quittera, semble t-il débarrassé de ses fantômes amoureux. 


Avant dernier tome de la série, où la complexité du narrateur apparaît dans toute sa splendeur, la maturité du raisonnement contraste la mauvaise foi des émotions. 





Le plagiat humain auquel il est le plus difficile d’échapper, pour les individus, (et même pour les peuples qui persévèrent dans leurs fautes et vont en les aggravant) c’est le plagiat de soi-même


Du même auteur : 


A l'ombre des jeunes filles en fleurs  

Sodome et Gomorrhe

Du côté de chez Swann

La prisonnière






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