Luis Seabra
La scène initiale pourrait faire penser au début d’un roman post-apocalyptique. Une catastrophe est arrivée, la famille de Vassili s’est réfugiée à la cave. Mais les jumelles manquent, confiées à leur grand-mère. Vassili doit les récupérer, au prix d’un périple qui réserve bien des surprises. Ce sont en effet des rêves chaotiques qui surgissent dans l’esprit embrumé de l’homme, alors que sa voiture est immobilisée par une crevaison. Et au coeur des rêves, des injonctions d’actions à accomplir lors de son réveil, tandis que des ennemis aussi spectraux que puissants et intimidants s’affrontent dans ce délire onirique.
L’histoire se construit ainsi tant bien que mal, noyant le rêveur autant que le lecteur, tant les retournements de situation et les allégations de personnages sont omniprésents et déroutants.
On pense un peu à Boulgakov, avec la folie démoniaque du Maître et Marguerite, sauf que l’humour s’immisçait dans les diableries, ce qui n’est pas vraiment le cas ici. Quelques allusions politiques émaillent le récit, noyées dans le magma de du récit abracadabrant.
Je n’ai pas vraiment adhéré au procédé narratif, déroutant puis ennuyeux dans sa répétition obsédante et délirante.
272 pages Rivages 12 janvier 2022
L'excuse est son deuxième roman.
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