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Qu'est-ce que j'irais faire au paradis ?

Walid Hajar Rachedi

















L’épopée d’un jeune garçon  un peu perdu, un peu rêveur, dont le périple, s’il répond à quelques-unes de ses questions en fait surgir d’autres en  beaucoup plus grand nombre !


Malek se cherche. Parti à la rencontre de son cousin à Lille, il y rencontre Atiq, un jeune afghan, en fuite, qui, en lui faisant part de sa propre quête, conte le drame que vit l’Afghanistan depuis des années. Le lecteur, au même titre que Malek découvre au delà des faits d’armes rapportés par la presse, les dessous d’une guerre dont les enjeux économiques dépassent l’entendement. Un peuple bafoué, partagé et manipulé par les grandes puissances pour des raisons peu humanitaires.


Malek poursuit son périple en Espagne, où il se lie à une jeune anglaise dont les confidences offrent de curieuses similitudes avec l’histoire d’Atiq ….



Le début du roman, avec les propos d’Atiq, est lent à démarrer. On n’y voit pas de projet de narration et si le discours géopolitique sur l’Afghanistan est intéressant, le souffle romanesque est peu  présent. Il suffira de passer une frontière et que Malek se retour en Espagne pour le récit démarre, cette fois avec un rythme effréné, nous proposant de nombreuses étapes qui à chaque fois nourriront les réflexions de notre voyageur amoureux.


C’est à Londres que les questions seront résolues….



Le récit est passionnant pour ce qu’il montre des dessous géopolitiques, même si l’on est pas naïf et ignorant de l’actualité, on reste quand même médusé par l’ampleur de la cupidité et de la soif de pouvoir des grands de ce monde.


Malek entreprend un voyage mouvementé, qui est une quête de l’identité et une réflexion personnelle indispensable. 


304 pages Emmanuelle Collas 7 janvier 2022

Sélection POL 2022







Toutes les histoires ont déjà été racontées. Il n’y a que la voix de celui qui la raconte qui change

J’aurais pu lui raconter que je m’appelais Malek Bensayah, que je venir d’un endroit où chacun, vu de sa fenêtre, semblait avoir des idées arrêtées sur ce que je devais faire, croire ou être…Combien de miroirs fendus m’avait-on tendus sans que jamais je puisse tout à fait m’y reconnaitre ? Combien d’histoires entendues sur la marche du monde sans que j’y trouve mon compte ?


*


J’ai moins peur de nos ennemis que de l’influence de nos mauvais amis.


*


Mais comment notre pays peut-il être uni ou oeuvrer à un avenir meilleur pour les générations futures s’il est le jouet de puissances pour lesquelles nos vies n’ont aucune valeur, dépossédé de son destin, ébranlé jusque dans son âme ? 


*


Pendant quelques temps encore, elle vit ses parents chercher en vain la familiarité des gestes et des conversations d’autrefois. Mais c’est comme s’ils avaient perdu le mode d’emploi. Ils ne se disputent .







Walid Hajar Rachedi a 40 ans. Après avoir grandi en banlieue parisienne, il a vécu sept ans aux États-Unis et en Amérique latine, notamment au Brésil et au Mexique. Qu'est-ce que j'irais faire au paradis ? est son premier roman

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