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The last

 Hanna Jameson










Les messages sont alarmants d’autant que ce seront les derniers : 


DERNIÈRE NOUVELLE : LES ÉTATS-UNIS SANS GOUVERNEMENT SUITE À L’EXPLOSION NUCLÉAIRE SURVENUE À WASHINGTON. 


Dans l’hôtel Sixième, c’est la panique, certains résidents prendront la fuite dans l’hypothèse de trouver un dernier vol, même s’ils apprennent que les explosions ne se sont pas limitées aux USA. D’autres villes, voire pays ont été éradiqués. 


Pour la vingtaine de de personnes qui a choisi de rester, la survie s’organise. Pour Jon, le narrateur et rédacteur de l’histoire, un autre problème s’ajoute. Le cadavre d’une petite fille a été retrouvé dans une des citernes de l’édifice. 


Gestion du groupe et enquête discrète, on découvre peu à peu les personnages et ce qu’ils cachent.


Dans un monde post-apocalyptique comme on l’imagine de façon assez classique en littérature, et sans doute assez proche de ce qui se produirait tant l’instinct de survie est générateur de violence incontournable, le petit groupe évolue de tension en désaccord, d’organisation en décisions, dans une décor assez lugubre. Pas de référence à l’origine de la catastrophe, sinon que l’ambiance était tendue un peu partout sur le plan politique.



Si un espoir apparaît lors d’une excursion à la recherche de nourriture, on est quand même dans un thriller glaçant. Les conséquences à distance des explosions sont un peu évoquées, mais l’urgence est la survie immédiate, même si les faits se passent pendant les deux mois et demi qui suivent les événements.


La construction est suffisamment habile pour maintenir l’attention, sans toutefois frémir à chaque page. Les luttes de pouvoir et les divergences d’opinion sont au centre du récit.


On sort de la lecture en croisant les doigts pour qu’un tel scénario reste juste un sujet de roman…


381 pages Hachette mai 2022

Traduction : Noam Cochin

Masse critique Babelio









Le battement de panique sourd et régulier qui s'était installé en moi depuis deux mois s’intensifia et m’étourdit quelques instants. Cela m'arrivait à chaque fois que je me concentrait sur autre chose que sur la tâche à accomplir. J'étais obligé de m'enfermer dans le présent et de refuser l'existence d'un passé ou d'un futur. C'était la seule façon de ne pas perdre pied.


*

Il faut que j'écrive sur le jour Un, avant qu'il ne s'écroule trop de temps et que mes souvenirs ne soient enfouis. Le cerveau a en effet tendance à effacer les traumatismes et à ne les faire revivre qu'occasionnellement sous forme de flash-back, de rêves, de vertiges ou de crises de panique. Les souvenirs, eux, deviennent une œuvre de fiction.


*


Je crois que c’est Stephen King qui a dit que toutes les peurs humaines peuvent se résumer à une porte légèrement entrouverte.






Hanna Jameson est née en 1990 et est autrice de romans policiers. Elle vit au Royaume Uni. 




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