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Le meilleur que nous ayons couronné ⭐️⭐️⭐️⭐️

 Cédric Meletta











L’effervescence de la petite ville est liée à un anniversaire, et à son nom : à Goncourt , on fête les cent ans du célèbre prix littéraire, promesse de ventes lucratives et d’une reconnaissance provisoire. Jusqu’à l’oubli. Qui se souvient du premier lauréat, nommé en 1903 ? (À part les lecteurs du présent ouvrage, qui ne l’oublieront pas de sitôt …) John Nau, pseudonyme d’Eugène Torquet est tombé dans l’oubli, comme tant d’autres heureux élus qui ont suivi.


La fête au village éveille les mémoires et l’auteur fait ainsi la part belle à la biographie de ce premier élu. On saura tout de l’itinéraire de cet artiste original, solitaire et sauvage, né en Californie et enterré à Douarnenez !


C’est érudit, instructif et original. Le ton est volontiers ironique, prêt à fustiger les travers de nos contemporains comme de nos prédécesseurs. 


Si on est séduit dès les premières pages par le style original, la syntaxe sautillante et dynamique, faite de phrases elliptiques, de syncopes, de mots phrases, le procédé lasse à force d’être décliné à l’infini. La lecture en devient fastidieuse, car l’artifice prend le pas sur le sens. D’autant que s’y ajoutent des jeux sur la langue, sur les sonorités, sur les mots. La lecture devient une énigme à déchiffrer au dépens de la narration.


C’est dommage, car le thème est vraiment intéressant, et le sujet maitrisé et tenu. 


204 pages Éditions du Rocher 1er septembre 2022

#Lemeilleurquenousayonscouronné #NetGalleyFrance





Ni Hair-Mèches, ni Soleil-Levain, ni Cave-à-Sutra, ni Kung-food. Pas de Gym-Morrison. Ici les services sont itinérants. Ils défilent. Place de l’Église. Toujours le même platane, vert au printemps, élagué en trogne dès les premières gelées d’octobre.


*


Le prix sera donné au meilleur roman, au meilleur recueil de nouvelles, au meilleur volume d’impressions, au meilleur volume d'imagination  en prose et exclusivement en prose, publié dans l’année. Mon voeu suprême est que le prix soit donné à la jeunesse, à l’originalité du talent, aux tentatives nouvelles et hardies de la pensée et de la forme. Le roman, dans des conditions d’égalité, aura toujours la préférence sur tous les genres.


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C’est une chose de composer des poèmes, C’en est une autre d’être poète. C’est le délire mélancolique qui fait le travail, l’artisanat avant l’anoblissement.






Cédric Meletta est Docteur ès lettres.


Enseignant passé par Dakar, l’Université de Nanterre et les villes de première couronne, il partage aujourd’hui son temps entre formation et création au chevet de cette grande malade qu’est la langue française. 






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