Kayo Mpoyi
Adi a six ans. Scrutant avec attention les comportements de ceux qui l’entourent, accompagnée en permanence de dieu, qui voit tout, sait tout et ne se prive pas de lui prodiguer conseils et explications, elle se forge une idée du fonctionnement parfois absurde de son petit monde. Elle garde aussi un secret, un truc moche, subi à la faveur de son innocence.
Découvrant peu à peu les mystères de la vie, elle nous livre sa version du microcosme où elle vit. En Tanzanie, dans un logement de fonction de l’ambassade du Zaïre, entourée par ses parents, d’amis, de profs, de la petite soeur toujours malade, un univers de petite fille naïve mais curieuse. Entre magie et clairvoyance, entre sorcellerie et religion, entre violences et amour, l’enfant dessine le monde qui l’entoure, et qui mène morts et vivants dans une danse hallucinante.
Tout le récit porte le poids de la malédiction, portée par les prénoms, qu’il faut selon une stratégie complexe attribuer aux nouveau-nés.
Les propos sont parfois difficiles à comprendre, car le surnaturel se mêle à la réalité, sans limite nette, et l’imagination de la fillette emporte tout.
Roman haut en couleurs, portant les valeurs de la tradition africaine, qui réussit le pari de faire d’une fillette l’ambassadrice de cette culture.
300 pages La belle étoile 31 Août 2022
Traduction (Suédois) : Anna Gibson
Parfois les émotions nous rendent malades. Il n’y a pas que les bactéries et les virus. Parfois, les pensées rendent les gens malades, et la seule manière de les aider, c’est de les amener à penser autrement.
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Une personne qui croit être porteuse d’une malédiction verra tout ce qui arrive comme l’expression de cette malédiction et commettra encore plus d’actions qui la provoqueront. Mais cela signifie aussi qu’une personne peut changer son monde en changeant ses pensées.
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