Paul Cleave
Comment ne pas s’émouvoir dès le premier chapitre, alors qu’un enfant a disparu. Un gamin dont les troubles du comportement mettent à rude épreuve la patience de ses parents. Il avait pourtant prévenu, à la suite d’une après midi un peu tendu, « je vais partir » ce à quoi son père avait répondu sur un ton léger pour désamorcer une crise, en lui donnant des conseils pour mener à bien son projet. Alors lorsque le lendemain au réveil, les parents découvrent la chambre vide et la fenêtre ouverte, c’est le début du cauchemar.
Le père est le narrateur privilégié et les chapitres où il nous confie ses angoisses et les avances de sa propre enquête, alternent avec l’enquête officielle, menée par une jeune femme qui malgré sa perspicacité et son professionnalisme ne manquera pas de tomber dans quelques pièges.
On partage avec le père les terribles moments de torture mentale, liés à l’ignorance de ce qu’est devenu l’enfant.
Toute cette première partie monte aussi les conséquences désastreuses de la médiatisation de l’affaire, les prises de parti sans argument fiables, l’émulation de la foule réclamant vengeance, au point de provoquer de nouveaux drames. D’autant que les parents sont auteurs de polars, donc immédiatement étiquetés comme détenteurs d’un savoir-faire criminel efficace.
Et puis, alors que l’affaire semble résolue, le lecteur se pose une question fondamentale : à quoi vont être consacrées les deux cents pages restantes ?
Excellent roman noir, très addictif, et difficile à lâcher.
496 pages Sonatine 3 novembre
Traducteur (Anglais) : Fabrice pointeau
#Sansunbruit #NetGalleyFrance
Le chauffeur parle de la météo, du fait qu'il va faire chaud à Noël. Il me demande si j'ai des projets, et je réponds que oui, que mon projet est d'enterrer mon fils qui a été assassiné ce matin. Fin de la conversation.
Lucas Pitman doit faire vite. Ils sont déjà venus poser leurs questions, les deux inspecteurs, la femme aux bras musclés et l'homme vêtu d'un beau costume que Lucas n'aurait pas les moyens de s'offrir, même s’il travaillait et économisait pendant les dix prochaines années. Évidemment, ce calcul est basé sur ce qu'il gagnait en prison, où il devait passerune journée à nettoyer le sang et la merde sur le sol des douches pour péniblement empocher un dollar. Il ne retournera pas en prison. Impossible.
Paul Cleave est né à Christchurch, Nouvelle Zélande, en 1974.
Il a travaillé comme prêteur sur gages pendant sept ans avant de se tourner totalement vers l'écriture. Il avait écrit son premier roman à 19 ans, et depuis ses premiers jours à l'école, a toujours voulu être un écrivain.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire