Armelle Carbonnel
Barbara, Warren et David arrivent dans un village où des années plus tôt s’est déroulé un drame qui a conduit au décès d’un groupe d’orphelins, soupçonnés d’être les vecteurs d’une épidémie de…phylloxera ! Les bâtiments sont sur le point d’être réhabilités en hôtel de luxe, c’est la dernière chance de rendre hommage aux petites victimes. L’équipe est rodée aux tournages Urbex, mais est-ce leur seule motivation ? Leur professionnalisme ne cache t-il pas des histoires personnelles douloureuses ? Quel lien avec leur précédent reportage dans un établissement suisse où l’horreur s’était aussi invitée ?
Les premiers chapitres sont un peu long et l’intrigue tarde à se mettre en place, d’autant que l’auteur revient à plusieurs reprises sur le drame traité dans Sinestra, qui s'est déroulé cinquante ans plus tôt.
Peu à peu l’angoisse tente de s’insinuer au coeur des pensées du lecteur, mais le ton un peu emphatique nuit au projet : on sent l’intention derrière les mots !
Peu à peu les personnages révèleront leurs véritables personnalités et les mensonges accumulés.
Il aurait fallu peu de chose pour que ça marche : mais la dilution de l’intrigue dans les tentatives de créer l’ambiance d’horreur m’ont empêchée d’y adhérer ! Par ailleurs, la crainte d’être la victime d’une maladie qui atteint les vignes et par conséquent la vie économique agricole mais pas les hommes, aurait-elle pu motiver le carnage décrit ?
Cela reste un bon thriller avec une intrigue pleine de rebondissements, et qu’on parcourt avec plaisir jusqu’à la fin !
392 pages Fayard 24 mai 2023
#Enigma #NetGalleyFrance
Oui, ces mêmes murs recrachent ce qu'il reste de bonheur et de souffrance, sans distinction. Au point d'influer sur l'état émotionnel de ceux qui les approchent. C'est scientifique. Rien de se perd, rien ne se crée, tout se transforme. Pourquoi en serait-il autrement avec la puissance des sentiments ?
*
Des ombres oscillent sous l’imposte d'une porte bannie. Elle songe aux monstres de son enfance que les contes populaires cachent bien souvent sous un lit, ou au fond d'un placard. Les peurs ne meurent jamais, elles sommeillent.
*
L'orphelinat portait en lui les superstitions du village et, pour diverses raisons, chacun s’y sentait relié. Mais, à force de le regarder mourir, c'est une part d’eux qui périssait.
Née en 1975, Armelle Carbonel est une auteur de romans policiers.
Elle consacre la majeure partie de son temps libre à l’écriture et travaille parallèlement dans le domaine de l’infrastructure pour le Ministère de la défense.
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