Laurie Cohen
Enfermée pour une raison qu’elle nie, la narratrice découvre l’univers désespérant de la prison, la saleté, les cohabitions incontournables, la violence, la solitude. Puis brutalement, elle se rend compte qu’elle est enceinte. L’angoisse se mêle à l’espoir et modifie sa perception de l’enfermement, provisoire mais dans une attente interminable du procès.
La méfiance est de règle dans cet univers sans pitié mais l’amitié peut aussi devenir une valeur sûre. Ses compagnes d’infortune sont là pour l’initier, lui apprendre la prudence et la soutenir dans son parcours.
Ce roman met l’accent sur le vécu carcéral, et particulièrement la situation des femmes enceintes, qui bénéficient pour quelques semaines de conditions privilégiées. Mais l’amélioration du bien-être est aussi un compte à rebours terrible, jusqu’à la séparation inévitable de la mère et de l’enfant au bout de dix huit mois.
Marianne ne bénéficie pas de soutien familial ou amical, mais la correspondance assidue avec Adrien, fait évoluer les échanges épistolaires en lien solide, un relais éventuel pour confier son enfant.
Illustration du drame que peuvent vivre les détenues, sans préjuger de la cause de leur incarcération, le roman met en avant la douleur de la séparation inéluctable.
Premier roman émouvant.
336 pages Plon 3 février 2022
La fouille. Les portes en métal qui claquent. Le bruit des trousseaux. Un environnement déjà trop familier auquel je ne prête plus attention.
*
Ici nous sommes traitées vraiment différemment. Il n’y a plus ces regards durs qui nous donnent l’impression d’être de mauvaises personnes. Peut-être que devenir mère et s’occuper sainement de son enfant trouve grave à leurs yeux.
Passionnée par la poésie depuis la petite enfance, Laurie Cohen a commencé par écrire de nombreux poèmes. Elle a écrit de nombreux albums jeunesse
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