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Il faut bien que les hommes vivent ⭐️⭐️⭐️⭐️

 Gérard Eisenberg











Des prémisses d’un malheur annoncé à Varsovie, aux étendues quasi désertes de la Kabylie colonisée, en passant par un petit village au coeur de l’Auvergne, ou par la Sibérie, on ressent les soubresauts d’une Europe où le feu couve sous la braise, d’autant qu’en Allemagne, un petit peintre agité et nerveux semble vouloir construire un empire aux dépens de ses voisins, et attiser la rancoeur éternelle contre les juifs.  


Les itinéraires convergent peu à peu au gré de volontés qui dépassent les décisions individuelles. 


Ces récits qui sont le reflet de ce qu’ont vécu  des milliers de familles au cours de cette période agitée que fut la première moitié du vingtième siècle sont d’autant plus émouvants qu’ils s’appuient sur une histoire véritable, fut-elle romancée, celle de la famille de l’auteur. L’impact émotionnel en est augmenté car les personnages s’incarnent sous les mots et les phrases.


Même si cette partie de notre histoire est bien documentée, on découvre certains aspects que des propos rapides auraient pu minimiser : ainsi lorsque le roman décrit ce que peut être la recherche éperdue de quelque nourriture, qui se réduit à un bouillon de trèfle, la famine devient une notion beaucoup plus concrète !


Merci infiniment aux éditions du Lys Bleu et à l’auteur pour leur confiance 


464 pages le lys bleu 1er juin 2022






Sur un fond de Tannhaüser et de musique martiale crachées par les haut-parleurs, les images d'actualité s'attardaient sur des foules  gigantesques scandant à l'unisson des Sieg Heil interminables, le bras tendu comme autant de virilités obscènes, acclamant un dieu de pacotille à la moustache ridicule.

*

Staline a sacrifié les paysans. il a préféré les machines aux terres. Regarde le résultat. Un jour, il faudra faire payer les responsables !







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