Cyrille Falisse
Melville lutte contre son mal-être qu’il décrit avec une précision analytique, tandis que sa libido loin d’être défaillante ouvre le bal du récit, sans beaucoup de préliminaires. Pour se sortir de ce mauvais karma, il tente le virtuel, et entre en communication avec Tangere, une sorte de muse ou de thérapeute analytique. L’évocation intermittente de rêve renforce cette impression de cure par la parole.
Comme il se doit le discours fait émerger des figures fondatrices de son histoire, des fantômes surgit du passé et qui ont joué un rôle fondamental dans sa construction.
Ce récit intime décrit bien les états d’âme et les émotions du narrateur, avec des fulgurances qui émanent de phrases bien senties. Mais je n’ai pas accroché à ce récit trop introspectif à mon goût, et je crains fort qu’il ne m’en reste que peu de souvenirs à long terme.
Malgré tout de ce premier roman ressort une écriture forte, exprimant sans concession les émotions qui musèlent l’épanouissement d’un homme poursuivi par ses démons.
Merci à Netgalley et aux éditions Belfond.
256 pages Belfond 4 janvier 2024
#Seulslesfantômes #NetGalleyFrance
Elle pense que je vais devenir écrivain. Pour le moment je suis dépressif. C'est peut-être le préambule.
*
Nous n'étions plus des enfants, avec dans le cœur cette gravité qui nous escorte pour rentrer dans la cour de l'adolescence. Les idées passaient et laisser derrière eux, des airs mutins et des rires en cascade.
Né en 1976 à Bruxelles, Cyrille Falisse est libraire en Provence.
Seuls les fantômes est son premier roman.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire