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Au nord de la frontière

R.J. Ellory  



Lorsque le shérif Victor Landis se rend dans le Tennessee après la mort de son frère, survenue de façon brutale et très violente, il découvre que celui-ci, séparé de sa compagne avait une petite fille. Les deux frères ne s’étaient adressé la parole depuis douze ans. Mais le sens de la justice et la demande touchante de l’enfant le conduisent à enquêter sur l’affaire. D’autant que la mort de deux puis trois jeunes filles orientent les suspicions vers des types peu recommandables, qui ont été en relation avec le défunt  du défunt. Les affaires sont-elles liées ? Dans quelle sombre machination son frère s’est-il fait piégé ? Pourri ou infiltré ? De multiples conjectures sont évoquées. 


Outre une enquête passionnante et fort bien ficelée, on s’attache rapidement à cet ours solitaire, aigri mais malgré tout sensible à la détresse de sa jeune nièce. Renvoyé à ses propres erreurs passées, il n’a guère le choix que d’affronter ses démons. 


Les personnages secondaire ne sont pas en reste pour accrocher le lecteur, surtout dans le camp des malfrats. 


Un autre charme du roman est la façon de faire parler les personnages, qui citent de nombreux aphorismes, qui apportent un peu de légèreté au récit.


Il en résulte un polar difficile à lâcher, les pages se tournent toutes seules,  du grand art pour un auteur que l’on ne présente plus, et sans doute un de ses meilleurs. 


A noter l’hommage rendu dans les remerciements au traducteur attitré de R.J Ellory, Fabrice Pointeau, récemment disparu. 


496 pages Sonatine 21 mars 2024

#Aunorddelafrontière #NetGalleyFrance

Traducteur : Fabrice Pointeau 









Comme disait ma mère, confiait-elle à quelqu'un, une femme peut en faire plus avec une cuillère qu'un homme avec une pelle.



*


Et seule la vérité résolvait les questions sans réponse. C'était vrai pour tout dans la vie. Au fond de chaque différend, irréparables, il y avait un mensonge, et c'était ce mensonge qui le faisait perdurer, transformant les choses de sorte à voiler la réalité.


*

Le monde qu'il s'était bâti était dénué de bruit. À présent, il était plein de voix, et même s'il ne voulait pas entendre nombre d'entre elles, c'était tout de même étrangement préférable ou silence interminable du passé.


*


L'histoire, démontrait qu’aussi infâmes  et destructeurs que soient  les actes que l'on pouvait imaginer, la réalité de ce dont les gens étaient capables, était infiniment pire.


Roger Jon Ellory est un auteur anglais de romans policiers et de thrillers, né en 1965


Du même auteur : 

Une saison pour les ombres  


Seul le silence







1 commentaire:

  1. Je ne lis que des avis positifs sur ce roman. Je n'ai pas lu Ellory depuis trop longtemps, il faut que je m'y remette !

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