Page après page: Chiens de meute ⭐️⭐️⭐️

Charlotte des Georges

« Flirter avec les limites et l'interdit, extirper de l'existence, le paranormal et l'absurde, magnifier le présent, avec ce qu'il faut d'humour, d'imagination et de fantaisie ; Arthur a transplanté en elle, cette pulsion de vie qui gifle l'inertie et les convenances à la volée. Ce besoin vital d’électriser le quotidien cette incapacité à se satisfaire du réel, ce goût immodéré pour la beauté et les apparat, son insolence et sa passion pour l’excès, il lui a transmis tout cela en intraveineuse faire danser l’existence ou bien crever. »

Ce portrait du personnage central de ce roman est à l’image de du tourbillon où nous entraîne Charlotte Des Georges, observant en spectateurs hallucinés les frasques d’un jeune homme au magnétisme intense, issu d’une noblesse qui n’en a plus que les stigmates administratifs, et animé d’une folie aussi étourdissante que destructive.

Plusieurs drames viendront ternir l’ambiance de fête sans fin que vivent les adolescents , teintant d’une ombre funeste le reste de leur existence.

Les personnages sont nombreux et l’on peut s’y perdre. Reste la beauté d’une écriture aussi flamboyante que le personnage qu’elle porte et un premier roman prometteur

Merci aux éditions Fayard pour l’envoi de ce service de presse numérique via NetGalley France. Cette chronique n’engage que moi.

272 pages Fayard 21 août 2024

#Chiensdemeute #NetGalleyFrance

La dernière vision qu'elle a de sa mère, c'est cet air détaché qu'elle arborait le jour de l'élection de « Mitrand », comment le nommait dans son milieu. Dans le petit appartement de Courbevoie, où vivait l'oncle Daniel, en route vers l'alcoolisme depuis qu'il était devenu commercial chez Cinzano, les adultes scrutaient le poste de télévision en se rongeant les ongles.

Dans sa jeunesse, la fête lui avait toujours semblé être un acte politique, mais entre-temps, la directive avait basculé. Désormais, le commandement était le suivant : se divertir jusqu'à l’écœurement.