Tyriek White
Key hante les pages de ce roman. Dans les années 90 alors qu’elle s’apprête à devenir doula, aide accoucheuse, elle découvre son don de communication avec les morts et sa préscience des futurs drames. Trente ans plus tard, Colly son fils possède la même énergie qu’il consacre aux plus démunis. Mais les questions persistent et il tente de comprendre qui était sa mère et ce qui les unit.
New-York est omniprésente dans ces pages où l’on voit l’évolution des quartiers et la part toujours plus maigre réservée aux plus pauvres, contraints de quitter des lieux qui ne sont plus accessibles.
Le thème général est intéressant, et on a aussi envie de cerner la personnalité complexe de l’héroïne de ce roman. Mais la tâche est rude. Il faut vraiment bien connaître la ville pour se repérer, car on sort clairement des zones touristiques et huppées, le lecteur erre donc dans des quartiers dont le nom n’évoque rien, à moins de se munir en parallèle d’une carte détaillée.
Les nombreuses références musicales sont du même acabit, et ne parleront qu’aux connaisseurs.
Enfin j’ai eu des difficultés de compréhension récurrentes, face à des expressions sibyllines pour moi :
« La chaleur oppressante s’insultait dans les yeux et les sillons de la bouche »
« dans l'appartement de mon père, on avait l'impression que chaque instant s'empiler sur le précédent, comme si le temps s'était refermé sur lui-même »
Sur une base très attractive, la forme m’a donc déroutée et donné un ressenti de longueur, et un perte de repères entre le style aux images étranges et les nombreux personnages qui naviguent entre les époques, et parfois entre la vie et la mort…
380 pages Calmann-Lévy 21 août 2024
Traduction :Romain Guillou
#LesFantômesdeBrooklyn #NetGalleyFrance
Et si nous naissions avec tout ce que nous savons au moment de mourir ? Et si la naissance et la mort n'ont pas les deux extrémités opposés d'une ligne droite, mais le même point sur un chemin sans fin ?
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Je veux prononcer son nom, qu'il franchisse le mur temporel détrempé, qui nous séparent, comme l'hameçon d'une canne à pêche transperçant la joue d'un bar.
Né à Brooklyn, Tyriek White est musicien et éducateur spécialisé. Nommé parmi les cinq jeunes talents du National Book Award, il fait une entrée fracassante sur la scène littéraire avec son premier roman, Les Fantômes de Brooklyn, lauréat du Center for Fiction First Novel Prize.
Livre en cours pour lequel j'ai beaucoup de mal à m'y retrouver....
RépondreSupprimerAh je ne suis donc pas la seule ! Ça me rassure
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