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Les deux visages du monde ⭐️⭐️⭐️⭐️

 David Joy 











Alors que Toya utilise ses talents d’artistes pour dénoncer le racisme endémique de sa région natale, en Caroline du nord, un individu suspect,  par son attitude étrange et sa qualité d’étranger attire l’attention de la police locale. Qui est ce Willy Dean Cawthorn, qui vient de Virginie avec dans sa voiture un costume du KKK et un carnet où sont consignés des noms dont l’association dans ce contexte signifient bien des ennuis potentiels ?


Les événements dramatiques vont se succéder dans la région, et il faudra la pugnacité de Leah, inspectrice, pour tenter de comprendre ce qui se cache derrière les crimes commis, malgré la volonté nette des autorités de passer à autre chose…



C’est un roman noir superbement écrit, qui montre l’importance de l’héritage historique et des traces ineffaçables que le racisme et le suprémacisme blanc ont laissé dans les esprits. Quasiment impossibles à oublier, on sait bien que malgré l’évolution des lois, les préjugés sont encore vivants et les tentatives d’apaisement cachent souvent une autre forme de discrimination.


Le portrait de la jeune militante est celui d’une femme lumineuse, prise au piège de ses revendications. 


La confrontation des trois générations de femmes met bien en évidence l’évolution sociale vis à vis de la condition du peuple afro-américain.


Un polar certes, mais aussi une analyse sociale sensible et un excellent moment de lecture. 


Merci aux éditions Sonatine pour l’envoi de ce service de presse numérique via NetGalley France. Cette chronique n’engage que moi. 




432 pages Sonatine 29 août 2024

#LesDeuxvisagesdumonde #NetGalleyFrance

Traduction Jean-Yves Cotté







Tandis qu'elle se remettait à parler, ses mains s'agitèrent, comme si elle faisait un dessin. « L'arbre qui possède ses racines les plus profondes dans ce pays est l'arbredu suprémacisme blanc. Et le fait est qu'il n'est pas nécessaire d'être celui qui a planté cet arbre, ou qui a veillé à l'arroser, ou qui en a taillé les branches pour être celui qui bénéficie personnellement de l'ombre qu'il fournit.


*

 

Ça m'a toujours fait mal, la façon dont partout ailleurs dans ce pays, les gens veulent croire que le sud a comme qui dirait le monopole du racisme. Comme si ça existait qu'en un seul endroit. Mais j'ai un scoop pour toi, cette saloperie est aussi américaine que la Budd Light et le baseball.


 

David Joy



Davis Joy est un écrivain américain né en 1983


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