Abonnés

La désinvolture est une bien belle chose ⭐️⭐️⭐️⭐️⭐️

 Philippe Jaenada 












Légère inflexion dans la ligne de conduite littéraire de Philippe Jaenada, ce n’est pas une enquête sur un cold-case qui constitue la trame de son dernier ouvrage. La jeune Kaki, qui hantait les bars de la rive gauche s’est bel et bien suicidé, en se jetant de la fenêtre de la chambre d’hôtel où elle séjournait avec son compagnon. 

 

Cependant, la question de savoir pourquoi elle en est arrivé à ce geste définitif fait surgir quantité d’interrogations autour de cette jeunesse d’après-guerre, qui côtoie Debord et ses disciples situationnistes, dans un désoeuvrement qui signe la rébellion face aux codes de la société bien pensante. 


Rassurez-vous, les groupies du roi des doubles parenthèses ne seront pas déçues. Car le cheminement sur cette affaire s’enrichit d’un tour de France par les bords, exploration des lieux le plus improbables, où l’on n’est jamais certain de trouver un bon whisky, mais où la faune locale est une mine d’or pour un écrivain, ou pour un simple curieux des moeurs de ses contemporains.


J’ai pris un grand plaisir à parcourir ces pages en prenant mon temps, pour accompagner (plus sobrement) le périple hexagonal. L’humour et le sens de l’observation font de ce texte un régal.


Merci à Babelio et aux éditions Mialet-Barrault pour ce service de presse.



496 pages 21 août 2024 Mialet-Barrault

Masse critique Babelio 








La mer du Nord est basse sur la plage de Dunkerque. On dirait du Flaubert (si – ou du Maupassant), mais il n'y a pas dix-huit  façons de le dire : à Dunkerque, c'est marée basse.


*



De retour à l'hôtel en me renseignant un peu sur le foulque macroule, , je découvre qu'on ne dit pas un foulque macroule mais une foulque macroule. Non mais quoi ? On m'y reprendra à m’ instruire, on ne peut pas faire confiance à personne, pas même aux supposés savants qui mettent des panneaux au bord des lacs.



Philippe Jaenada est un écrivain français né en 1964.Dans un style souvent humoristique, Philippe Jaenada se raconte dans ses sept premiers romans largement inspirés par sa propre vie. Il y raconte les péripéties d’un Parisien toujours muni de son sac matelot et habitué des bars de quartier « dans un déluge de phrases, de parenthèses, de digressions, avec un esprit d'une vivacité peu commune qui ne cesse de jouer à saute-mouton.


Lire aussi 


La petite femelle 


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Article le plus récent

Le ciel était vide ⭐️⭐️⭐️⭐️