Abonnés

Toujours l'aimer ⭐️⭐️⭐️

Matthieu Gounelle












Un récit étrange, comme le sont les pensées et la logique de la narratrice, qui dit l’amour inconditionnel pour son enfant mais va commettre l’irréparable. 


Les explications qu’elle donne lorsqu’elle est confrontée à son geste, nous entraine dans les méandres de la folie humaine, vers un vertige amer et une profonde compassion pour cette femme qui, dans un seul magma de réflexion, mêle Eros et Thanatos. 



La langue a la beauté de la folie, et exerce une attraction bousculée par  l’inconfort et le malaise ressenti. 


Des mots très durs sur la maternité, la parentalité, sans tenir compte de la bienséance. 



Le propos est si clivant que l’on peut parfois s’en protéger en lisant derrière les phrases un exercice de style qui atténue le mal-être.



Un premier roman perturbant.


Arléa 104 p 1er août 2024







C'est pourtant dans l'effort qu'on fait pour se souvenir, pour combattre l'oubli, que réside la possibilité d'un futur qui ne soit pas une vaine répétition, une simple illusion. Les photographies obèrent ce possible. Elles sont un  renoncement à la vie. Donc je n'ai pas de photographies. 


*


Non, je n'ai pas cherché à être mère à tout prix. Dans le fond, un grand nombre d'hommes et de femmes font des enfants pour régner : incapables qu'ils sont de guider leur propre vie, ils se reproduisent pour avoir barre sur un être dont la faiblesse assurera leur triomphe.

Matthieu Gounelle


Matthieu Gounelle est professeur au Muséum d'histoire naturelles de Paris, Toujours l'aimer et son premier roman


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Article le plus récent

Coeur ⭐️⭐️⭐️⭐️