Faïza Guène
Difficile de croire que ce roman a vingt ans, tellement rien n’a changé (hormis peut-être l’invasion des réseaux sociaux) !
Doria a quinze, ans , une sensibilité à fleur de peau et un sens de l’observation particulièrement aiguisé. C’est ainsi qu’avec son langage typé, elle décrit ses proches avec autant d’humour que de malice, et dresse leur portrait en quelques phrases bien senties.
C’est un état des lieux de la vie des plus précaires, de ceux que le moindre obstacle sur un parcours en équilibre peut faire plonger, mais la fraicheur des propos apporte beaucoup de légèreté au texte. Et l’on perçoit le potentiel de cette toute jeune fille qui découvre les lois de la société où elle vit.
Lu avec plaisir, alors que l’on peut à l’occasion de cette rentrée découvrir ce qu’est devenue Doria
188 pages Fayard 1 er aout 2004
On dirait que pendant les années quatre-vingt, on a rapatrié tous les coiffeurs, on les a caché dans une grotte et qu'ils ont commencé à réapparaître seulement au début des années quatre-vingt dix.
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Moi, à 18 ans, j'irai voter. Ici, on a jamais la parole. Alors quand on nous la donne, il faut la prendre.
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Parce que des fois, j'aimerais trop être quelqu'un d'autre, ailleurs, et peut-être même à une autre époque. Souvent, je m'imagine que je fais partie de la famille Ingalls dans La Petite Maison dans la prairie.
Né en 1985, Fayza Guène est romancière et réalisatrice
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