Colm Tòibìn
Lire le premier tome d’une trilogie avec le deuxième, cela pourrait paraître illogique, mais après tout, c’st un peu comme un préquell dont ne se privent pas les réalisateurs de blockbusters… Se souvenir de ce qui a lieu dans le futur pour éclairer les événements présents …
Nous sommes donc en Irlande, où Eilis vit de petit boulots dans l’ombre de sa soeur Rose. Lorsqu’on lui propose de tenter sa chance à New-York, le choix n’est pas très compliqué, malgré la réticence à se séparer de sa famille. Et comme aucun potentiel amoureux ne la retiendra, elle embarque pour l’Amérique.
Hébergée dans un foyer strictement tenu par une propriétaire soucieuse de la bonne moralité de ses pensionnaires, Eilis est embauché dans un magasin et suit des cours de comptabilité. Les sorties du samedi sont les seules distractions de la jeune fille, et on ne peut pas dire qu’elle y prenne un grand plaisir. Jusqu’au jour où elle rencontre le beau Tony….
Sur fond d’histoire d’amour, ce roman est aussi une chronique sociale de la vie ordinaire des années 50, avec une héroïne confrontée en permanence à des choix difficiles, l’exil, avec ce qu’il comporte de rupture et de difficultés de communication à une époque où les échanges se faisaient par écrit. Malgré les multiples guides auto proclamés qui l’entourent (famille, logeuse, prêtre …) elle parvient à se faire un chemin personnel.
Devra t-on attendre encore une dizaine d’année pour connaître l’issue de cette histoire ? Espérons que non.
324 pages Robert Laffont 6 janvier 2011
Traduction : Anna Gibson
Ce qu’il y avait de mieux au base-ball, c’était d’aller chercher des hot-dogs des sodas et des bières et de découvrir, en revenant à sa place, que rien d’important ne s’était passé dans l’intervalle, malgré les cris et les hourras.
Colm Tòibìn est un romancier, nouvelliste, scénariste, essayiste et journaliste irlandais, né en 1955.
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