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Colza ⭐️⭐️⭐️⭐️⭐️

 Guillaume Ledoux 


Colza par Ledoux (II)


Entre l’usine de chaussures qui emploie une bonne partie de la population locale et les soirées arrosées avec les potes de toujours, notre narrateur cache un secret : son goût pour l’écriture, dont nous aurons régulièrement quelques échantillons qui s’installent entre les chapitres. L’imagination est là, la plume est intéressante, mais les projets n’aboutissent pas. Impossible de construire une longue histoire, impossible de créer un roman. Jusqu’au jour où l’amour fait irruption dans sa vie, et que la demoiselle s’attribue le rôle de coach en écriture…Si le secret reste bien gardé pour un temps, le projet modifie la trajectoire toute tracée de ce jeune homme qui a du mal croire en ses capacités. La crainte aussi de s’affranchir de son milieu, et la menace permanente d’être démasqué comme un imposteur.


Un roman touchant, avec une belle acuité pour cerner le dérisoire de nos destins et la difficulté de vouloir sortir des rails qui nous guide dès lors que l’on a poussé notre premier cri. 


La lecture est agréable car la construction varie les plaisirs : les textes intercalés sont tout à fait réjouissants, nous faisant découvrir l’imagination débordante à la fois du personnage et de l’auteur. 


Sans compter la fin, fort adroite, que bien sûr je ne dévoilerai pas.


On prend beaucoup de plaisir à découvrir ce parcours semé d’embuches, et la dénouement est attendu avec impatience. Un très beau premier roman, bien écrit et astucieux.


Merci à Netgalley et aux éditions Cherche-midi pour ce service de presse. 


256 pages Cherche-midi 7 mai 2025

#Colza #NetGalleyFrance





J'ai toujours aimé cette expression, « prendre un verre ». J'ai connu de grands buveurs qui allaient prendre un verre. C'était une manière charmante de désigner, ce qu'ils faisaient tous les jours et J’ose affirmer que je suis fier d'avoir croisé quelques-uns de ces champions. Boire, c'est une façon de dompter, la tristesse du monde quand on ne le fait pas pour oublier, mais pour se souvenir qu'on existe. Je sais que cela peut paraître stupide.


*


Un de mes potes, grâce à Karam, et à une petite bonbonne d'oxygène, chevauchait un 103 Peugeot qui atteignait les 120 km heures et le grand Fred Mayer roulait à l'huile alimentaire usagée. Il était facilement repérable puisque après son passage sur la voie publique, une bonne odeur de frites stagnait dans l'air ambiant pendant de longues minutes. 


 

Guillaume Ledoux (II)

Guillaume Ledoux est né à Châteauroux  en 1971. Colza est son premier roman .



2 commentaires:

  1. Guillaume est né à Chateauroux en 1970... pas du tout à Gennevilliers.

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    1. Oups désolée, Je ne sais pas d'où sort ce Gennevilliers ! je corrige

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