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La Ruche ⭐️⭐️⭐️⭐️

 Nicolas Lebel 












Une entrée en matière forte : à Genève, un homme est abattu dans un restaurant par un homme nu. Celui-ci vient de de défaire de ses vêtements et de son argent au profit d’un vagabond. Il retourne ensuite l’arme contre lui-même. On saura vite que la victime et le tueur ne se connaissaient pas. Un autre assasinat commis sur le même mode a lieu à Strasbourg. 

Les points communs relevés dans le profil des victimes font comprendre à Alecto, le chef des Furies, le groupe de mercenaires qu’il dirige, qu’il est dans le collimateur. Et que l’adversaire en question n’est pas un perdreau de l’année, et ne reculera devant aucun coup bas pour parvenir à l’anéantir. 


Pour les lecteurs qui ont déjà fait connaissance avec l’équipe, il est sans doute facile de vite se ré-approprier les personnages. Si ce n’est pas le cas, et j’en suis, l’auteur est suffisamment précis pour récapituler en quelques mots les profils de chacun. On peut donc s’en sortir même si on commence par le quatrième tome de la série. 


C’est Yvonne Chen, alias Némésis, alias Capitaine Messi, alias Nesrine Maizzis, qui change d’identité au gré de l’imagination et des besoins d’Alecto, qui occupe la position centrale dans le déroulement de l’enquête.


En face, un essaim d’abeilles tueuses et sans scrupules qui donnera du fil à retordre à l’équipe. 


Au coeur de l’intrigue, l’argent les trafics, le blanchiment et les sociétés-écrans. Et des malfrats qui n’hésitent pas à exploiter le désespoir d’anonymes. Du beau monde !


Un thriller où l’on apprécie la force des personnages, et où paradoxalement on en vient à se ranger du côté des Furies, qui sont pourtant loin d’être blancs comme neige. Tout est une question de degré dans l’infamie.


Intrigue bien menée, bon scénario et personnages marquants, une belle expérience qui m’incite à lire la série dans l’ordre ! 


324 pages Le masque 5 mars 2025

#LaRuche #NetGalleyFrance 







On est peu de choses. Tous les morts vous le diront. Beaucoup de vivants aussi.


*


Depuis le temps qu'on travaille ensemble, ça n'a jamais eu l'air de te gêner. L'odeur de la mort, c'est quasiment ton eau de toilette ! Je suis sûre que les chiens couinent de terreur sur ton passage.


*


Statistiquement, la Suisse était le troisième pays le plus sûr du monde, le taux d'homicide pour cent mille habitants, s’élevant à 0,38, contre 1,4 pour la France et 53 pour la Jamaïque.


*

Chen se demanda comment on faisait pour pleurer. Sûrement, fallait-il penser à un truc triste. Elle n'avait pas pleuré depuis la mort de son hamster, monsieur Pelote, mangé par les fourmis quand elle était gamine.




Nicolas Lebel



Né en 1970, Nicolas Lebel est un auteur français.


Il est également enseignant et traducteur.


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