Jacques-René Fournier
Tous les ingrédients sont réunis pour réussir un bon polar. L’intrigue est très clairement exposée, les personnages méticuleusement présentés, et les lieux parfaitement décrits (avec même des photos, originalité intéressante, que l’on connaisse ou pas la région) ce qui rend la lecture aisée.
On a cependant plus l’impression de parcourir un rapport d’enquête, très détaillé, et minutieux, avec un travail pointilleux sur la syntaxe. L’utilisation du temps présent donne aussi un ton particulier à l’ensemble : tout cela a eu pour effet de laisser à distance la lectrice que je suis : je n’ai pas eu l’impression de participer à l’enquête, toutes les cartes se trouvant dans les mains du commissaire. Pas le moindre indice pour me perdre sur une fausse piste ou de suspect trop correct pour être honnête ... Même remarque pour les dialogues qui sont rédigés dans un langage irréprochable et châtié à l’extrême ce qui les rend peu crédibles (plus personne ne parle comme cela), la seule concession faite à la grammaire est l’absence d’un «ne» dans une phrase négative lorsque le dialogue donne la parole à un enfant.
Enfin, et là je ne peux demander de l’aide qu’à l’auteur, sous peine de divulguer la fin, quelque chose m’intrigue dans le dénouement. A moins que ce point d’interrogation ne fasse partie d’un projet de rédaction d’un futur roman?
Merci aux Agents littéraires et aux éditions du Feuillard pour m’avoir confié la lecture de ce roman, ainsi qu’à l’auteur pour la gentille carte qui l’accompagnait
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