Peu de temps après, Dorian s’éprend d’une jeune actrice qui joue dans un théâtre populaire. Une mauvaise prestation suffit à rompre le serment qui l’avait engagé auprès d’elle. La malheureuse met fin à ses jours. C’est à ce moment que Dorian se rend compte que la bassesse de son attitude a produit une dégradation du portrait, en ajoutant une touche de cruauté au visage peint. La mauvaise influence de Lord Henry, ainsi que le manque de discernement du jeune homme le conduira sur des chemins tortueux de méfaits, de trahison, de bassesse, explorant les territoires du plaisir obtenu sans aucune concession, et sans aucune considération pour le mal qui en découle. Si le visage de Dorian reste immuable dans sa beauté juvénile, le portrait porte tous les stigmates de cet avilissement, dans une inexorable dégradation des traits à l’unisson avec sa déchéance morale.
C’est aussi l’occasion pour l’auteur d’épingler les travers de cette société bourgeoise anglaise, dilettante et oisive. Une sévère diatribe est également exposée à propos des femmes, de leur superficialité, et de la prison que constitue le mariage.
Ce livre m’a profondément impressionnée : pourtant je connaissais l’histoire, mais est-ce le fait de l’avoir lu en VO et donc avec une concentration particulière, j’en ai même rêvé (et en anglais!). L’écriture est très efficace, très poétique également. C’est une manière adroite et intelligente de traiter le mythe de l’éternelle jeunesse tout en se livrant à une réflexion approfondie sur le bien et le mal, la corruption liée à la vie en société.
Lu sur Sony reader PRS T1
Lu sur Sony reader PRS T1
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