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Le syndrome de Babel

Serge Braun



  • Broché: 268 pages
  • Editeur : Odile Jacob (1 juin 2016)
  • Collection : OJ.LITTERATURE
  • Existe en version numérique
  • Langue : Français
  • ISBN-10: 2738134246
  • ISBN-13: 978-2738134240

Ce n’est pas nouveau : méfions-nous des quatrièmes de couverture!
Parce que, lorsqu’on me promet un thriller, qui croise les manuscrits de Qumran, et la recherche génétique de pointe, via une pandémie qui affecte le langage humain : j’achète tout de suite!

Premier chapitre : un service de neurologie, et un médecin intrigué par une apparente augmentation d’une maladie qui ressemble à l’apraxie bucco-faciale, qui survient chez les enfants et dont l’origine est génétique. Le style est un peu convenu, mais bon, on prend.
Le lecteur est ensuite téléporté en 1948, à Bethléem, alors qu’un riche banquier (pléonasme) tente d’acquérir un rouleau précieux recouvert de signes mystérieux. La transaction se fait sous le manteau, l’ambiance est électrique et la guerre menace dans la région.

A ce point de la lecture, les choses commencent à se gâter. On part sur un long discours très pédagogique et sûrement bien documenté sur la découverte des manuscrits de la Mer Morte. C’est déguisé en dialogue, mais ça ne marche pas. Qui utilise encore le passé simple dans le langage oral pour raconter ses vacances ou même pour expliquer à son interlocuteur en quoi consiste son travail?


Retour à Paris, de nos jours. Le fils du banquier découvre la vie cachée de son père et le précieux documents. il est ami avec une chercheuse en génétique. Et c’est reparti pour des explications techniques, certes encore une fois très bien faites, mais totalement artificielles dans un roman que l’on attendait comme un polar, avec de l’angoisse, des poursuites, des méchants…tout ça quoi!

Certes une intrigue finit par être tirée au clair : on sait qui a fait la boulette  qui a abouti à l’expansion de l’épidémie. Mais là aussi, on a la description argumentée de ce qui se passerait en cas de pandémie, des moyens qui avaient été envisagés lors du pétard mouillé de la grippe aviaire il y a quelques années. Mais ces thèmes là sont abordés par d’autres auteurs de façon peut-être un peu moins scientifique (encore que…) mais beaucoup plus terrifiants.

Aucun reproche sur le plan de l’écriture, c’est du cousu main, il ne manque pas un accent, pas un accord de participe et les conjugaisons sont parfaitement maitrisées, mais l’émotion n’est pas au rendez-vous

Autrement dit, si l’on est passionné d’histoire antique et/ou de génétique moléculaire, il faut foncer pour dévorer ce roman comme un essai. Si l’on est plus concerné par les thrillers scientifiques , il vaut mieux se tourner vers Franck Thiliez ou Thierry Serfaty.







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