Jean-Baptiste Andréa
- Éditeur : Iconoclaste (14 janvier 2021)
- Langue : Français
- Broché : 361 pages
- Première sélection Prix orange
Coup de cœur pour ce roman de la résilience !
Qui est ce personnage qui parcourt les gares et lieux publics du monde entier, pour peu qu’il puisse s’y installer pour jouer du piano ?
Pour le savoir, il faut écouter ses confidences, celles d’un petit garçon dont l’enfance s’est arrêtée brutalement lorsque ses parents et sa soeur ont disparu. La vie familiale confortable a fait place à un quotidien de bagnard, entre les murs suintants de l’orphelinat des Confins.
Les coups, les privations, voire le cachot sont le lot de ces gamins oubliés. Joe a un privilège (mais en est-ce vraiment un ?), celui de servir de secrétaire particulier à l’abbé qui dirige l’établissement. Et à la suite de la visite d’un bienfaiteur, se présente l’opportunité de rejouer du piano, l’une de passions de sa vie d’avant, enseignée avec zèle par un vieux professeur qui a su être exigeant, à la hauteur du talent de son élève.
Le piano : une évasion virtuelle mais aussi l’espoir de vraiment se faire la belle.
C’est passionnant, impossible à lâcher, écrit avec une virtuosité qui impressionne. J’avais beaucoup aimé Cent millions d’année et un jour, mais je préfère encore celui-ci. Parmi les pianistes de gare, Joe sévit-il toujours ?
Merci à Babelio et aux éditions Iconoclaste.
Ils étaient durs, ils étaient drôles, ils étaient sans victoires. Mes amis. Les soirs de tristesse, les soirs de vin aigre, je pense encore à eux. * Ma grand-mère disait aussi: il y a deux choses que j'aime dans la vie. Mentir et jardiner. J'aime tellement mentir que je viens de le faire: je déteste jardiner. Mentir, c'est beaucoup plus utile. Rappelle-t'en, Joseph. * 'ai vu mille hommes brisés par une vie en noir et blanc. Et des bonimenteurs leur promettre, au marché du dimanche, que s'ils y croyaient très fort et ne posaient pas trop de questions, un jour, ils auraient la couleur. Mais quand Théas souffla : "Dieu te bénit", j'y crus pour l'unique fois de ma vie, parce que contrairement aux autres, il y croyait aussi. |
Il grandit à Cannes, où il est élève de l'Institut Stanislas et fait ses premières expériences de scène, d'écriture et de réalisation. Il est diplômé de l'Institut d’Études Politiques de Paris et de l'ESCP-Europe.
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